Ville symbole de la ceinture rouge, Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a basculé pour le PS à l'issue de ce second tour des municipales. Mathieu Hanotin l'a largement emporté face au maire sortant (PCF), Laurent Russier.
Lourd symbole du parti communiste français qui est tombé ce dimanche soir. Le PCF a perdu la mairie de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), et ce largement, ville communiste depuis la Libération. Mathieu Hanotin, candidat PS, l'a largement emporté avec 59,04% des voix.
Le maire sortant, Laurent Russier, a été battu avec en récoltant 40,95% des voix. Il avait pris le relais de l'ancien maire communiste Didier Paillard en plein mandat, en 2016 (lui-même avait pris la succession de son prédécesseur durant une mandature). Ce dernier avait expliqué vouloir donner de la place à "de nouvelles énergies". À l'époque, le conseiller municipal communiste Philippe Caro avait vilipendé cette forme de transmission du pouvoir en la qualifiant de "tradition d'inspiration Bréjnévienne", rapportait Le Figaro. Il s'agissait donc de la première campagne de M. Russier en tant que tête de liste.
Mathieu Hanotin s'était lui déjà présenté une première fois lors des élections municipales de 2014. Il avait perdu de justesse face à Didier Paillard (PCF, et soutenu à l'époque par le Front de gauche et EELV) qui avait récolté 50,49% des voix, soit 181 voix de plus que son rival.
Résultats au premier tour
L'abstention a été, une nouvelle fois, massive à Saint-Denis : 67,5%.Selon le Journal de Saint-Denis (JSD), un accord entre le candidat LFI et Laurent Russier était pourtant proche. Mais la présence de Madjid Messaoudene sur la liste du premier, élu au conseil municipal et militant antiraciste très actif sur les réseaux sociaux, aurait semé la discorde.