La coopérative Bergers Urbains organise tout au long de l’été des pâturages itinérants de brebis et de moutons en Seine-Saint-Denis. L’objectif est de sensibiliser le grand public aux différentes pratiques d’élevage et de pâturage en ville.
La coopérative Les Bergers Urbains propose tout l’été une découverte des modes de pâturage en milieu urbain dans les parcs et espaces verts de la Seine-Saint-Denis et du Val-d'Oise "Notre démarche s’inscrit dans un objectif de valorisation du territoire, nous souhaitons montrer qu’il existe des alternatives efficaces et viables qui permettent de rendre attractif l’élevage en ville", explique Guillaume Leterrier, un membre fondateur des Bergers Urbains. Il s'agit également de montrer qu’il est possible de "remettre des animaux dans les villes, de les valoriser", précise-t-il.
"Nous visons à revaloriser le travail des éleveurs"
L’autre objectif de la démarche pour les deux associations est de mettre en lumière le travail des éleveurs. "Notre but est de faire découvrir ce qu’est un éleveur et de montrer les aspects positifs de ce métier. Nous tentons de lutter contre la connotation bien trop souvent négative du métier qui vise à faire croire que l’éleveur n’est qu’un exploitant et rien d’autre", précise Guillaume Leterrier.
Le collectif de bergers s’inscrit aussi dans une démarche de dénonciation des pratiques d’éco-pâturage, un mode d’entretien des espaces naturels et des territoires par le pâturage d’animaux herbivores. Des techniques qu’ils jugent le plus souvent malsaines et contraires aux normes du bien-être animal. "Nous appelons aujourd’hui à revenir à des pratiques saines autour de gens qui vivent de leur métier, et respectueuses des animaux", précise Guillaume Leterreier.
"Il est important de revenir à un travail équitable"
Les Bergers Urbains prônent ainsi le recours à une agriculture urbaine équitable. "Nous souhaitons nous assurer lors de nos activités que tous les éléments qui composent la force de travail soient bien traités. Ainsi, nous voulons montrer qu’il est possible d’avoir recours à des pratiques d’élevage en ville au sein desquelles les éleveurs, les animaux et les terres se portent bien", conclut Guillaume Leterrier.
En partenariat avec ce projet, réside également un travail sociologique mené par l’association Clinamen. Celle-ci mène une réflexion à propos de la quantification du travail des éleveurs "par l’action, afin d’évaluer les résultats potentiels d’une agriculture collective généralisée", précise l’une de ses responsables. Les ateliers se déroulent tout au long de l'été au Parc George Valbon de la Courneuve. Parmi les activités proposées au public, un pâturage de deux heures est organisé chaque jour pour découvrir les techniques d'élevage en ville.