Moins d'un mois après le suicide d'une directrice d'école maternelle en Seine-Saint-Denis, une principale de collège du même département a tenté de mettre fin à ses jours, déclarant "ne plus supporter l'Éducation nationale".
Cette principale de 59 ans du collège Pierre Curien, selon Actu17, à Bondy en Seine-Saint-Denis, a tenté de se suicider dimanche dans son logement situé au sein de l'établissement qu'elle dirige, a indiqué une source policière, confirmant une information du Point.
Selon ses déclarations à la police, la principale "en veut plus à l'Éducation nationale qu'aux élèves ou aux parents", a-t-on précisé.
Elle aurait absorbé "des médicaments et de l’alcool", ses jours ne sont pas en danger, selon le Actu17.
Le traumatisme du décès de Christine Renon
Le 23 septembre, le corps de Christine Renon, 58 ans, avait été retrouvé dans le hall de la maternelle Méhul à Pantin.Deux jours plus tôt, juste avant de se donner la mort, cette enseignante, "solaire" et "hyper-investie" selon ses collègues, avait pris le soin d'écrire une lettre de trois pages où elle détaillait "son épuisement", la solitude des directeurs, l'accumulation de tâches "chronophages", les réformes incessantes et contradictoires.Son décès a entraîné une mobilisation de plusieurs milliers d'enseignants à travers la France. Un quart des personnels de l'académie de Créteil, dont dépend la Seine-Saint-Denis, s'étaient mis en grève.
"Comment avez-vous pu, par votre absence d'écoute, permettre que notre collègue en vienne à ce geste ultime ?", écrivaient lundi 200 directrices et directeurs d'écoles de Seine-Saint-Denis dans une lettre ouverte au ministre de l'Éducation pour réclamer l'ouverture d'un "dialogue réel".