Ce matin, le Premier ministre a présenté 23 mesures en faveur de la Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France. Les élus du département sont partagés. Ils attendaient mieux notamment en ce qui concerne l'éducation.
Voici la réaction des principaux élus du département à l'annonce des 23 mesures en faveur de la Seine-Saint-Denis.
►Merien Derkaoui, maire PCF d'Aubervilliers : "ce plan d'action ne fera pas reculer les inégalités."
L' analyse de la situation en #SeineSaintDenis présentée par @EPhilippePM est éloignée de la réalité. C'est pourquoi son plan d'actions ne fera pas reculer les inégalités.
— Meriem Derkaoui (@Meriem_Derkaoui) October 31, 2019
Nous ne voulons pas de "mesures spécifiques", nous voulons les mêmes moyens que les autres départements.
►Philippe Dallier, Sénateur LR de Seine-Saint-Denis - Premier vice-président du Sénat : "Education : une goute d'eau"
Le sénateur s'est réjouit des annonces du gouvernement en matière de santé et de justice mais il regrette le manque de moyens alloués à l'éducation et à la police.
4) Éducation : 20 millions étalés sur 10 ans pour aider les communes à construire les locaux. Quand on sait qu’un groupe scolaire coûte 15 millions, c’est une goute d’eau.
— Philippe Dallier (@philippedallier) October 31, 2019
►Clémentine Autain, député LFI de Seine-Saint-Denis : "la batterie de 23 mesures annoncées par le Premier ministre pour le département
est "un premier pas", mais qu'il faut un "plan de rattrapage dans la durée"a-t-elle déclaré ce matin sur BFMTV.
"Ce n'est pas le plan de rattrapage à niveau des retards accumulés en Seine-Saint-Denis, mais ce n'est pas rien... C'est important de voir que l'État semble considérer désormais qu'il y a bien un défaut de la part de notre République en Seine-Saint-Denis et qu'il faut corriger cela". Elle poursuit : "Il faut imaginer un plan de rattrapage qui s'inscrive dans la durée", insiste la députée, pour qui le département "doit être un lieu d'investissement".
►Stéphane Peu, député PCF de la 2ème circonscription de Seine-Saint-Denis :" un grand absent, l'éducation"
Des mesures positives pour la #SeineSaintDenis dont on devra s’assurer de la pérennité .
— Stephane Peu (@stephane1peu) October 31, 2019
Un grand absent : l’éducation . Incompressible pour le département le plus jeune de France . https://t.co/boy0t2IhOB
►Pour Stéphane Troussel, président PS du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis : "le volet éducation de ce plan est un rendez-vous
manqué dans un département marqué récemment par le suicide d'une directrice d'école à Pantin et la mort violente d'un lycéen.
[Plan de l’Etat en #SSD] Enfin du beurre dans les épinards pour la #securite & la #justice, une prime de fidélisation bienvenue, mais trop de mesures recyclées et un RDV manqué pour l’#education. Loin du solde de tout compte le combat pour l’égalité en #SeineSaintDenis continue !
— Stéphane Troussel (@StephanTroussel) October 31, 2019
►Gérard Cosme PS, président de la communauté d'agglomérations Est ensemble qui regroupe 9 communes du département. "Le big bang de l'égalité n'a pas eu lieu","C'est une déception. On ne fait rien pour les populations pauvres".
►Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis
Dans un communiqué de presse, Alexis Corbière regrette que l'école publique ne soit pas au coeur des préoccupations gouvernementales.
"Pour rénover et construire des établissements scolaires, le gouvernement va débloquer 20 millions d'euros sur 10 ans. Cela ne suffira même pas pour construire un seul collège."
Ce matin Edouard Philippe en déplacement à Bobigny a présenté 23 mesures pour aider la Seine-Saint-Denis : aides financières pour lutter contre le turn-over des fonctionnaires, aides pour désengorger la justice, augmentation des forces de l'ordre, financement immobiliers dans l'éducation, dispositif de pré-recrutement de 500 enseignants, contrôles accrus de l'habitat indigne.