Un ancien policier et représentant de l'aile droite de l'UMP, Bruno Beschizza, s'est largement imposé au deuxième tour des élections municipales à Aulnay-sous-Bois, face au socialiste sortant Gérard Ségura.
M. Beschizza, à la tête d'une liste d'union de la droite, a récolté 60,70% des voix, devant M. Ségura (39,30%). L'abstention a atteint 43,43% dans cette ville de Seine-Saint-Denis, symbole de la crise depuis la fermeture de l'usine PSA Peugeot-Citroën.
Agé de 46 ans, le futur maire de cette municipalité de 82.000 habitants au nord-est de Paris est père de cinq enfants. Proche de Nicolas Sarkozy, qui l'a repéré lorsqu'il était syndicaliste policier et l'a lancé en politique avant de le faire sous-préfet hors cadre, il est conseiller régional d'Île-de-France depuis 2010 et secrétaire national de l'UMP.
Installé à Aulnay en vue des municipales, M. Beschizza, qui a grandi dans une quartier sensible de Montreuil, désirait prouver qu'il n'y avait "pas de déterminisme à ce que la Seine-Saint-Denis soit à gauche", et refusait de "s'excuser d'être un ancien policier" dans une ville qui compte plusieurs cités sensibles.
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Pendant sa campagne, il a également souhaité s'adresser à l'électorat musulman, "que la gauche considérait comme acquis". Il a notamment utilisé un livre, "Mehdi met du rouge à lèvres", surfant sur la polémique sur la théorie du genre pour toucher des électeurs qu'il juge "attachés à transmettre les fondamentaux à leurs enfants".
Ancienne ville communiste, Aulnay-sous-Bois a été dirigée pendant un quart de siècle par la droite, avant d'être reprise par le socialiste Gérard Ségura, défait dimanche.