Un Stade Français qui a le moral en berne, un Racing 92 reparti à l'assaut pluôt du bon pied, le traditionnel derby francilien du Top 14, à peine plus de six mois après la fusion avortée des deux clubs, aura ce dimanche une saveur étrange et différente selon le côté du terrain où l'on sera
Le Stade Français à la peine
La situation du Stade Français, disons le, n'est clairement pas bonne. Le Stade est à nouveau, comme la saison dernière presque à la même époque, englué dans le bas de tableau (11ème sur 14), alors qu'il avait fait, après l'épisode malheureux de la tentative avortée de fusion, une formidable remontée en championnat.
Cela n'a néanmoins rien de bien étonnant : il a fallu assumer dans l'urgence de nombreux départs importants, Slimani, Doumayrou, Sinzelle, Lakafia, Ross ! Mais, si le club veut jouer autre chose que le maintien en fin de saison, il est urgent de se ressaisir pour le Stade Français.
Le Racing qui rit
Côté Racing 92, au contraire, la situation se présente plutôt bien. Mieux qu'on ne pouvait craindre en fin de saison dernière. C'est qu'avec un effectif beaucoup plus riche et stable, le Racing a bien mieux démarré la nouvelle saison.D'abord un peu hésitant entre le bon et le moins bon, pendant deux mois, il affiche depuis fin octobre une forme étincelante: quatre victoires de rang en championnat, dont une à Toulon (40-29), pour pointer à la 4e place.
Prudent néanmoins, le manager Laurent Travers appelle cependant à être vigilant: "Qu'il y ait de la confiance, oui; de la suffisance non." Quant au "patron", Jacky Lorenzetti, dans le vestiaire après Montpellier dimanche dernier, il a rappelé que c'était le derby et qu'il ne fallait pas passer à côté.
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