Affaire Auradou-Jegou : la justice argentine abandonne les poursuites contre les deux rugbymen français

Hugo Auradou et Oscar Jegou ont obtenu gain de cause. Ce mardi 10 décembre, la justice argentine a validé la demande de non-lieu des deux rugbymen français, qui évoluent à Pau et La Rochelle. Ils étaient mis en examen pour viol aggravé, car commis en réunion, depuis le mois de juillet. La plaignante fait appel.

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La justice a tranché. Ce mardi 10 décembre, le pôle judiciaire de Mendoza, en Argentine, a validé la demande de non-lieu, formulée par l’avocat des deux rugbymen français, Oscar Jegou et Hugo Auradou. 

Tous deux sont accusés de viol en réunion par une Argentine de 39 ans. Les faits se seraient déroulés dans la nuit du 6 au 7 juillet, dans un hôtel de Mendoza, où les rugbymen français venaient de disputer un match.

Une journée "très attendue"

"L'acte (sexuel) était consenti, aucun crime n'a été commis et il ne fait aucun doute qu'ils sont innocents", a réagi Me German Hnatow, l'avocat argentin des joueurs, à l'issue du délibéré. La décision a été communiquée dans l'après-midi heure française, soit en milieu de matinée en Argentine.

La réhabilitation judiciaire est acquise (...) Les deux joueurs ont été victimes de fausses accusations.

Me Antoine Vey

Avocat parisien des rugbymen

"La justice argentine qui a enquêté, qui l'a fait sur la base d'éléments objectifs qui sont des vidéos, des témoignages, des expertises, a pu dire clairement que les faits dont ils ont été accusés n'ont pas existé", a ajouté Me Antoine Vey. 

Selon l'avocat parisien, les deux joueurs devront désormais se battre "par leur performance sportive et par leur personnalité pour qu'ils arrivent à avoir une totale réhabilitation médiatique". Du côté des clubs, de la Fédération française de rugby et des familles, cette journée était "très attendue", indique-t-il, espérant qu'elle "va fermer la parenthèse difficile qu'ils ont eue à connaître".

De nouveau "sélectionnables" en équipe de France

La Fédération française de rugby n'a pas tardé à réagir. Dans un communiqué, elle affirme accueillir cette décision "avec soulagement et satisfaction" et annonce que "si leurs performances sportives le permettent, ils seront potentiellement sélectionnables pour rejouer en équipe de France."

La FFR se réjouit de cette décision. Ces événements rappellent toutefois la nécessité de créer des conditions nouvelles pour prévenir et éviter les comportements à risques dans le rugby de haut-niveau.

Fédération Française de Rugby

Communiqué du 10 décembre

En fin de journée, l'avocate de la plaignante a indiqué son intention de faire appel de l'abandon des poursuites. Interrogée par des journalistes, Me Natacha Romano n'a pas souhaité s'exprimer davantage. Elle s'en est tenue à un message : "Appel. Au revoir".

Depuis cinq mois de procédure, deux versions se sont opposées entre les deux joueurs et leur victime. D’une part, les deux hommes affirment que les relations sexuelles ont eu lieu, mais qu'elles étaient consenties et sans violence.

Une version totalement démentie par l’Argentine de 39 ans, qui a évoqué un viol d’une “violence terrible”. L'avocate de la plaignante avait d'ailleurs indiqué en septembre que sa cliente avait fait une tentative de suicide, en raison du déroulé de l'affaire et des violences subies.

"Contradictions notoires"

Deux audiences s’étaient déroulées, durant deux semaines en novembre, lors desquelles les deux parties, ont été entendues. Le parquet de Mendoza avait alors requis, le 25 novembre, un abandon des poursuites, relevant notamment “des contradictions notoires, incohérences et zones grises” dans le témoignage de la plaignante. 

De leur côté, les avocats des deux joueurs avaient également plaidé pour un non-lieu. "Ce délit n'a pas existé, nous n'avons aucun doute", a insisté Rafael Cuneo Libarona, en raison de "l'existence de consentement". Une position qu’ils affichent depuis le mois d’août, dénonçant des “visées financières” d’indemnisation.

"Partialité" de la justice

L’avocate de la plaignante avait quant à elle demandé le “rejet total” du non-lieu, accusant la justice de “partialité”. "Nous avons demandé le rejet total du non-lieu, arguant avant tout qu'il y a des preuves de production du délit, et qu'il faut continuer d'enquêter", avait-elle déclaré à la presse à l'issue de l'audience, en novembre. Elle avait ainsi tenté de faire récuser les deux procureurs en charge de l’enquête ainsi que la juge Eleonora Arenas, sans succès. 

Après une semaine de détention préventive et un mois d’assignation à résidence à Mendoza, les deux joueurs étaient rentrés en France, début septembre, après l’autorisation de la justice argentine. Ils ont pu reprendre, en octobre pour Hugo Auradou et novembre pour Oscar Jegou, le chemin de l’entraînement, à Pau et La Rochelle où ils évoluent. 

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