Oscar Jegou et Hugo Auradou de retour en France : "il faut que leur vie reprenne là où ils l'ont laissée", estime l'avocat des joueurs

Tous deux accusés de viol sur une femme en Argentine, les deux rugbymen Hugo Auradou et Oscar Jegou sont de retour en France. S'ils restent inculpés par la justice argentine, leur avocat Me Antoine Vey, qui a déposé une demande de non-lieu, tient à ce que leur image soit réhabilitée.

"Ils sont forcément soulagés de retrouver leur famille, leur club et j'espère, très vite les entraînements et la compétition sportive", a assuré Me Antoine Vey, avocat d'Hugo Auradou et Oscar Jegou auprès de France 3 Poitou-Charentes.

Retour en France

Ce mardi 3 septembre, la justice argentine a autorisé les deux rugbymen, âgés de 21 ans et licenciés à la Section Paloise et au Stade Rochelais, à rentrer en France, près de deux mois après leur inculpation pour viol en Argentine. Dans son argumentaire recommandant leur libre départ, le parquet de Mendoza avait estimé lundi qu'"il ressort clairement de l'abondance des preuves que l'accusation initiale a perdu de sa force, ce qui doit (...) avoir un impact sur l'évaluation du risque concret de fuite".  

Les deux joueurs ont pris l'avion depuis Buenos Aires ce mercredi. Ils restent inculpés de viol et de violence sur une femme de 39 ans, qui a porté plainte le 7 juillet à Mendoza. Cette dernière a témoigné auprès de nos confrères pour l'émission Envoyé Spécial, décrivant avoir été violentée et abusée par les deux coéquipiers au sein du XV de France.

Des faits niés par les deux mis en examen, qui affirment avoir eu une relation sexuelle consentie et sans violence avec la plaignante. 

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"Ne pas laisser prospérer le doute"

Ce retour en France marque une étape cruciale dans ce dossier. Les deux joueurs avaient passé six jours en détention provisoire en Argentine, avant d'être placés en résidence surveillée et sous bracelet électronique, puis remis en liberté le 12 août, avec interdiction de quitter l'Argentine. "La seconde étape de ce dossier, c'est désormais de ne pas laisser prospérer le doute quant à leur innocence, estime Me Vey, qui souhaite désormais que "leur image et leur vie reprennent là où ils l'ont laissée avant cet épisode".

Lundi 2 septembre, la justice avait rejeté une demande de récusation, formulée par les avocats de la plaignante, des deux procureurs chargés de l'enquête. Ils reprochaient aux magistrats d'avoir fait preuve de "manque d'objectivité" et d'avoir "jugé au lieu d'enquêter".

De leur côté, les avocats des joueurs ont déposé une demande de non-lieu, qui doit à son tour être examinée par la justice. "On a demandé que l'enquête soit terminée et que la justice prononce définitivement la mise hors de cause des joueurs", souligne Me Vey qui voit dans ce retour en France un signe favorable pour ces clients : "c'est déjà le signe de la vacuité des charges qui pesaient contre eux"

"Ce n'est pas parole contre parole"

"Dans sa décision, le parquet dit bien que non seulement l'accusation dont ils ont été l'objet n'est étayée par aucun élément objectif, mais plus encore qu'elle porte intrinsèquement des incohérences et qu'elle est fragilisée", poursuit l'avocat, selon qui "il n'y a eu ni viol ni violence dans ce dossier". Le conseil affirme notamment s'appuyer sur les témoignages, les images de vidéo surveillance, l'analyse des téléphones ou encore les expertises médico-légales. 

Ce n'est pas un dossier où c'est parole contre parole. C'est un dossier dans lequel les éléments objectifs ont établi que l'accusation, telle qu'elle a été portée contre eux, n'a pas pu se produire.

Me Antoine Vey

Avocat d'Hugo Auradou et Oscar Jegou

Les deux joueurs, " les vraies victimes de ce dossier" selon leur avocat, restent soumis à un contrôle judiciaire et devront rester disponibles afin de répondre aux demandes émises par la justice argentine. 

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