Affaire Jegou-Auradou. La plaignante âgée de 39 ans a fait une tentative de suicide selon ses avocats

La femme, d'origine argentine, et âgée de 39 ans qui a accusé de viol, au début du mois de juillet, les deux rugbymen français Oscar Jegou et Hugo Auradou, a fait une tentative de suicide ce vendredi 23 août, ont indiqué lundi à l'AFP ses avocats.

C'est un nouveau rebondissement dans cette affaire qui a secoué le monde de l'ovalie. Dans la nuit du lundi 26 au mardi 27 août, les avocats ont annoncé, auprès de nos confrères de l'AFP, que l'Argentine, âgée de 39 ans, a tenté de suicider.

La plaignante argentine qui a accusé de viol le Rochelais Oscar Jegou et le Palois Hugo Auradou, deux rugbymen français actuellement inculpés et interdits de quitter le pays sud-américain, a fait une tentative de suicide, ont indiqué ce lundi 26 août ses avocats, à la veille d'une audience où la défense entendait demander un non-lieu.

L'Argentine, âgée de 39 ans, devait se soumettre à une expertise psychiatrique

La plaignante "a tenté de se suicider vendredi et, pour cette raison, ne s'est pas présentée à l'audience", a déclaré Me Mauricio Cardello. Elle "va bien", mais "ne se présentera pas" non plus à une audience reprogrammée mardi, a-t-il ajouté. Mardi, les avocats des joueurs, Hugo Auradou et Oscar Jegou, entendaient déposer une demande de non-lieu, afin d'obtenir leur retour en France.

Elle "suit actuellement un traitement intensif", a précisé à l'AFP son autre avocate, Me Natacha Romano. Elle est "dans un état émotionnel bouleversé", mais "assistée par les psychiatres de l'hôpital public", a ajouté Me Mauricio Cardello. La plaignante a tenté de se suicider "vers 3 h du matin vendredi", selon son avocate, mais la présence de son père a évité le pire. Citée sur la radio de Mendoza Radio Mitre, elle a en outre précisé qu'elle avait déjà fait une autre tentative de suicide, mais sans préciser quand.

Elle traverse une situation très compliquée sur le plan émotionnel.

Me Mauricio Cardello

Avocat de la plaignante

Le vendredi 23 août, Me Rafael Cuneo Libarona, l'avocat des deux rugbymen français, parlait "d'une manœuvre dilatoire" dans cette affaire. "C'est clairement pour ralentir la justice, tout est repoussé à mardi, et j'espère qu'elle viendra". En effet, l'argentine âgée de 39 ans devait se soumettre à une expertise psychiatrique, mais elle ne s'est pas présentée au tribunal, "pour des raisons de santé et de soucis gastriques", selon un de ses avocats, Me Mauricio Cardello. "Elle traverse une situation très compliquée sur le plan émotionnel."

La demande de non-lieu en suspens

L'absence annoncée de la plaignante à l'audience de mardi n'empêche a priori pas les avocats des joueurs de déposer leur demande de non-lieu, a indiqué chez nos confrères de l'AFP Martin Ahumada, porte-parole de la justice de Mendoza. À l'audience devaient également être présentés les résultats d'une expertise psychiatrique de la plaignante, un des derniers actes attendus.

Si la défense dépose une demande de non-lieu, le parquet devra se prononcer sur celle-ci, puis une audience sera convoquée d'ici à quelques jours pour qu'un juge l'examine. Selon l'un des avocats argentins des joueurs, Me Rafael Cuneo Libarona, l'ensemble du processus pourrait prendre une semaine environ.

Mais lundi soir, tout en déplorant l'absence de la plaignante à l'audience de mardi, "frustrant la procédure", Me Cuneo Libarona a indiqué à l'AFP "encore évaluer" s'il présenterait ou non la demande de non-lieu mardi. Me Mauricio Cardello, avocat de la plaignante, a déjà indiqué qu'il s'opposerait formellement à un non-lieu et allaient "continuer à soutenir qu'il y a bien eu abus sexuel".

L'expertise psychiatrique, dernier élément avant que le tribunal prononce sa décision

Hugo Auradou et Oscar Jegou, deux internationaux français de 21 ans, sont inculpés de viol aggravé en réunion. Les faits présumés se seraient produits dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d'hôtel de Mendoza (à 1 000 km de Buenos Aires, la capitale), où l'équipe de France venait de remporter un test-match contre l'Argentine. Tous deux avaient honoré leur première sélection.

La plaignante, qui avait rencontré les joueurs en boîte de nuit et s'était rendue avec l'un d'eux à l'hôtel, dit avoir subi viols et violences de la part des deux rugbymen français. Les inculpés reconnaissent des relations sexuelles, mais affirment qu'elles étaient consenties et nient toute violence.

Cette expertise est le dernier élément avant que le tribunal ne se prononce sur la demande d'abandon de charges et de la libération à l'encontre des deux joueurs. Depuis le dépôt de plainte, les accusations de la plaignante ont été affaiblies, voire contredits par l'enquête, notamment au niveau de l'expertise médico-légal, qui n'a constaté les traces de coups et d'étranglement dont parle l'Argentine de 39 ans.

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