Stéphanie Von Euw était l'invitée de Samedi Politique sur France3 Ile-de-France. La tête de liste "Les Républicains" dans le Val-d'Oise est un des "nouveaux visages de l'IDF" que Valérie Pécresse veut mettre en avant. Elle a critiqué le programme de Claude Bartolone. "Des rustines" .
Même couleur de cheveux, même coiffure, même look vestimentaire.
Stéphanie Von Euw est-elle la sosie de dos de Valérie Pécresse ? "On a pu nous confondre une ou deux fois, mais ça ne m'arrive pas tous les jours", répond en souriant, la tête de liste 'Les Républicains" dans le Val-d'-Oise, invitée de Samedi Politique sur France 3 Ile de France, ce 24 octobre.
Cette tout juste quadragénaire est pourtant l'un de "ces nouveaux visages" de l'IDF sur lesquels Valérie Pécresse s'appuie pendant cette campagne des régionales. "Je pense que c'est la nouveauté. Malheureusement, jusqu' à présent, les gens n'ont pas été habitués à cela. On avait ( à droite ndlr)une image plus masculine, plus âgée", commente l'adjointe à la mairie de Pontoise.
On lui rétorque qu'elle est conseillère régionale depuis 10 ans et qu'elle n'incarne pas forcément le renouvellement. "J'ai été précoce parce que c'est un long parcours, c'est même un long combat. Sans rentrer dans un féminisme basique, c'est particulièrement compliqué pour les femmes de s'imposer. IL faut partir souvent très tôt et la difficulté est qu'il ne faut pas abandonner en cours. La politique reste un milieu d'hommes, il ne faut pas se le cacher", déclare-t-elle.
Stéphanie von Euw est donc tête de liste départementale dans un scrutin régional. Pas facile ce mode de scrutin. "C'est extrêmement compliqué à faire comprendre", reconnaît-elle, jugeant qu'une seule liste pour toute la région "serait probablement plus simple". De quoi évidemment contribuer à l'abstention qui s'annonce record pour ces régionales.
"Nous sommes sur une élection qui du fait de sa complexité ne nous aide pas non plus. C'est la première fois depuis des dizaines d'années qu'on va voter en décembre. Aller expliquer à des gens qu'il faut entre les cadeaux de Noël aller voter pour les régionales en sachant qu'ils ont voté il y a six mois pour des départementales.... les gens n'y comprennent plus rien", commente-t-elle.
Pour mobiliser l'électorat, il faut donc cliver politiquement. Mais est-ce possible dans des programmes régionaux, centrés sur le quotidien et sur des sujets techniques ? Pour évoquer le programme de Claude Bartolone, on a choisi de porter le questionnement de l'interview sur ce qui est commun à Valérie Pécresse et au candidat socialiste et non sur ce qui les sépare. Notamment en matière de transports, le sujet majeur de l'action régionale. Tous les candidats avancent des propositions plus ou moins semblables.
Stéphanie Von Euw évoque la rénovation des équipement ferrés suite au déraillement de Brétigny. "C'est normal que les programmes en parlent. S'il y avait une seule équipe qui n'en parlerait pas, elle serait disqualifiée tout de suite", juge-t-elle. "Les transports c'est une telle évidence parce que l'on paye 17 ans de non investissement et d'asphyxie totale de la région IDF", poursuit-elle. "Claude Bartolone essaye juste de mettre des rustines sur les 17 ans socialistes,sur le bilan boulet qu'il doit porter".
Au delà de la question des transports, Stéphanie Von Euw met en avant "la différence d'approche" de Valérie Pécresse. Celle de vouloir faire des économies dans le train de vie de la région alors que Claude Bartolone "serait dans la logique classique de gauche de privilégier encore le fonctionnement par rapport à l'investissement".
"La différence, c'est que notre programme, on va le faire", conclut-elle.