En 2022, 36% des acheteurs dans l’immobilier achètent seuls. En Ile-de-France, ce pourcentage monte à 40%. Et parmi ces acheteurs solo, les femmes sont de plus en plus nombreuses : elles sont passées de 30% en 2017, à 43% aujourd’hui. Qui sont ces femmes qui achètent seules en Ile-de-France ?
« On voit de plus en plus de femmes célibataires, sans enfant, qui décident de passer le cap et de devenir propriétaires. Il y a quelques années, elles avaient une pression – en tout cas c’est ce qu’elles disaient – de la structure familiale, de la société, où on leur avait appris que devenir propriétaire, c’était l’histoire d’un couple et pas d’une femme seule », explique Cécile Roquelaure, directrice des études et de la communication d'Empruntis, courtier en crédit immobilier.
Dans quels types de projets se lancent-elles ? Dans 88% des cas, elles achètent leur résidence principale.
Les inégalités hommes/femmes persistent
« Cela va dépendre aussi de la situation personnelle : dans le cas d’un divorce, avec la garde des enfants, on va tout de suite avoir de grosses contraintes liées à la nature du bien, son nombre de chambres, parfois aussi à sa localisation, proche de l’école. Dans ce cas elles préfèrent souvent, quand elles le peuvent, racheter le bien de la famille. Sinon, elles sont ouvertes à tout type de projets : il y a quelques années, elles achetaient plutôt un bien ancien à mettre à la couleur ou au goût du jour. Aujourd’hui, on les voit se lancer dans des projets de construction de maisons individuelles qui sont des projets lourds et longs, semés d’embûches, ou acheter des biens à rénover avec de lourds travaux, cela ne leur fait plus peur ! ».
Un équilibre se dessine dans l'achat immobilier, mais pour autant, les inégalités hommes / femmes persistent dans ce secteur. D’après une étude réalisée par SeLoger, les femmes qui achètent seules disposent d’un pouvoir d’achat de 4 % inférieur à celui des hommes.
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