Un conducteur armé a volontairement percuté un véhicule de la gendarmerie sur les Champs-Elysées, lundi 19 juin, sans faire de blessé. Le point sur ce que l'on sait de l'agresseur présumé, décédé à l'issue de cette nouvelle attaque à Paris.
Une nouvelle attaque sur les Champs-Elysées, à Paris, a visé les forces de l'ordre, lundi 19 juin. Cette tentative d'attentat, qui n'a pas fait de blessé, est la seconde sur la célèbre avenue parisienne, en moins de deux mois.
# L'homme était fiché "S"
Âgé de 31 ans, Adam D. était connu des services de police. Sans avoir jamais été condamné par la justice, l'individu était fiché "S" (pour Sûreté de l’État) depuis 2015, pour son appartenance à la « mouvance islamiste radicale ».# Il faisait partie d'une famille salafiste
L'homme avait une pratique rigoriste de l'islam. Membre d'une fratrie de trois frères et soeurs, le conducteur habitait avec sa famille à Plessis-Pâté, dans l’Essonne. Un pavillon entouré de hautes haies, où une perquisition a eu lieu lundi soir.Quatre membres de sa famille ont été placés en garde à vue lundi soir et dans la nuit de lundi à mardi : l'ex-épouse d'Adam D., son frère, sa belle-soeur, ainsi que son père.
# Il était détenteur d'un port d'armes
L'agresseur présumé était détenteur d'un permis, d'une arme déclarée selon son père, et s'entraînait au tir. A la suite de la tentative d'attentat, les forces de l'ordre ont retrouvé dans son véhicule une bonbonne de gaz, deux armes de poing et une kalachnikov et un gros stock de munitions.Le Premier ministre Edouard Philippe a d'ailleurs estimé qu'il n'était pas satisfaisant qu'un fiché S bénéficie d'une autorisation de détention d'armes :
On se rend compte qu'il est possible que l'homme ait été à la fois l'objet d'un signalement et en même temps titulaire d'une autorisation de détention d'arme. Personne ne peut se satisfaire du fait que quelqu'un qui fait l'objet d'un signalement bénéficie de cette autorisation.
Le chef du gouvernement a toutefois rappelé que la fiche S était avant tout un dispositif de renseignement. Un moyen de surveillance, censé ne pas alerter la personne visée par la fiche, et expliquant potentiellement pourquoi le port d'armes n'a pas été retiré à Adam D.