Au troisième jour de mer, les skippers ont du faire un choix : une route en bourdure de la péninsule ibérique ou plus à l'ouest vers l'archipel des Açores. La bataille fait rage à l'approche d'une nouvelle dépression. Voici des nouvelles des skippers franciliens.
Voici le carnet de bord de Stéphane Le Diraison. Episode 3
"Au 3ème jour de course, nous naviguons cap au sud à 300M (550 km) dans l'ouest du Cap Finistère. Les conditions sur zone se sont améliorées : la mer est encore agitée mais la houle s’amortit progressivement, on voit le ciel (!) entre les nuages et surtout il s'est arrêté de pleuvoir.
La météorologie n'est pas une science exacte : nous recevons à bord des informations brutes provenant de modèles de prévision sophistiqués... mais pas toujours fiables. Ensuite nous devons les analyser et recouper les informations avec nos observations. Le bon sens est toujours le bienvenu !
Quand on voit l'éclatement de la flotte sur plus de 500 km de longitude, on comprend qu'il y a autant d’interprétations possibles de la situation météo qu'il y a de bateaux engagés.
Un groupe de bateaux a opté pour une option le long des côtes portugaises, un autre groupe pour le large, avec François nous sommes positionnés entre les deux options pour limiter la prise de risque.
La bataille est rude pour les nerfs : quand on est éloignés des autres concurrents de plus de 500 km, le vent sur zone n'est plus le même, il faut rester calme et ne pas céder à la psychose car en mer on est souvent tentés de penser que les autres ont de meilleures conditions.
C'est une véritable partie d'échec à l'échelle de l'océan Atlantique.
Au niveau du bateau, rien à signaler, tout fonctionne, le moral est bon ainsi que l'ambiance à bord.
A demain pour la suite de l'aventure."
Stéphane.
"Depuis ce matin, une voix sudiste semble s’ouvrir et donc, comme plusieurs bateaux, nous plongeons vers le Sud".
Sur le voilier Newrest-Art&Fenêtres, Fabrice Amedeo et Eric Péron ont du eux aussi faire un choix de trajectoire décisif. Et ils ont opté pour le sud. Cap vers côtes ibériques pour échapper à une dépression leur barrant la route et chercher des vents plus portants."A part la perspective d’un contournement d’anticyclone juste sous Gibraltar qui va être un peu sensible, tous les voyants sont au vert. Nous sommes très excités et très contents de cette route qui s’ouvre à nous" .
"Nous allons chercher un petit point de passage au Sud de Lisbonne pour contourner l’anticyclone et ensuite accéder à l’alizé qui va nous permettre d’accélérer vers le Brésil. Nous sommes plutôt confiants pour cette option Sud et très contents d’être dans ce groupe. Tout va bien à bord, nous donnons le maximum ! »
?️ Fabrice nous fait 1 topo sur la situation générale et Eric 1 zoom sur la position du bateau et ce que ca signifie d'être dans le groupe des sudistes...
— Fabrice Amedeo - (@FabriceAmedeo) October 30, 2019
Nos 2 compères respirent la joie de vivre et on sent la joie d'avoir enlevé 1 couche et d'être un peu moins humide... ? pic.twitter.com/UDcMA9bsCA
Ce mercredi 30 octobre, Stéphane Le Diraison et François Guiffant sur Time for Oceans naviguent en 30e position. Fabrice Amedeo et Eric Péron sur Newrest-Art&Fenêtres se placent en 10e position.
Retrouver le classement général sur le site de la Transat Jacques Vabre.