Le nouveau PSG entre officiellement en scène ce soir en Autriche. Le quadruple champion de France en titre, chamboulé de la tête au pied passe son premier test ce samedi face à Lyon, qui rêve de briser l'implacable hégémonie de son grand rival. Enjeux du match.
Pour la 8e année consécutive, le football professionnel français effectue sa grande rentrée hors de ses frontières. Le PSG rencontre Lyon à Klagenfurt en Autriche. La rencontre entre Paris et son dauphin n'aura rien d'amical avant les rencontres en Ligue 1.
Le président lyonnais Jean-Michel Aulas a d'ailleurs lancé le match depuis plusieurs semaines, ne manquant jamais une occasion d'égratigner le PSG, son insolente domination et ses ressources illimitées. Après avoir qualifié d'"indécents" les 20 millions d'euros versés à l'entraîneur Laurent Blanc en guise d'indemnités de départ, il a fustigé mercredi sur Twitter le "dumping financier" opéré par l'équipe de la capitale et sa "politique excessive d'investissement qui va abaisser la compétitivité de notre L1".
Le "PSG nouveau" sur le terrain
Le lifting opéré par le PSG des Qataris attise la curiosité. Avec les départs de l'icône Zlatan Ibrahimovic, tête de pont du projet parisien durant quatre ans, et de Blanc, une page s'est tournée dans la capitale mais les ambitions des propriétaires n'ont guère varié: rester souverain en France et aller le plus loin possible en Ligue des champions, si possible au-delà des quarts de finale, le plafond de verre de Paris depuis l'arrivée aux commandes du richissime émirat gazier en 2011. La nomination d'Emery constitue cependant un énorme pari, le technicien espagnol, vainqueur des trois dernières éditions de l'Europa League avec le FC Séville mais sans expérience en C1, découvre pour la première fois les exigences d'un grand club. Un raté d'entrée contre l'OL ferait donc mauvais effet alors que le PSG reste sur deux quadruplés en France et a soulevé les trois derniers Trophées des champions. Emery a en tout cas déjà imprimé sa patte sur le recrutement, effectué sans tapage ni paillettes (Ben Arfa, Krychowiak, Meunier), et a modifié les habitudes tactiques de ses nouvelles troupes, passées du 4-3-3 traditionnel de Blanc à un système en 4-2-3-1. L'Espagnol va toutefois peut-être toucher du doigt les limites actuelles de son effectif, le forfait d'Edinson Cavani ne lui laissant que le jeune Jean-Christophe Augustin, tout frais champion d'Europe U19, au poste d'avant-centre. Un peu léger avant de se frotter à l'OL, en attendant le transfert probable de Jese (Real Madrid). Pour ne rien arranger, Paris doit aussi se débrouiller sans son capitaine et patron défensif Thiago Silva, touché à la hanche droite, les milieux Krychowiak et Adrien Rabiot étant suspendus. Côté bonne nouvelle, Marco Verratti, en convalescence depuis son opération d'une pubalgie le 16 mai dernier et qui a tant manqué au PSG durant la deuxième partie de la saison dernière, est du voyage en Autriche.