Un Noël pour tous : la campagne de l’association Dons solidaires permet d’offrir des cadeaux à 150 000 enfants en Île-de-France.

134 associations franciliennes vont pouvoir offrir des cadeaux aux plus démunis grâce à l'opération Un Noël pour tous. Le Centre social Espoir à Chanteloup-les-Vignes dans les Yvelines, et l’association Nabyl Solidarité à Bondy en Seine-Saint-Denis préparent leurs collectes.

Beya est bénévole depuis plus de 37 ans, date de la création du centre social Espoir à Chanteloup-les-Vignes dans les Yvelines. "Mes enfants sont nés dedans, mes petits-enfants et maintenant mes arrière-petits-enfants, j'ai toujours œuvré dans ce centre qui a évolué au fil des années, et qui n'a jamais cessé d'aider les plus démunies, ce 'Noël pour Tous' est un événement très attendu dans notre quartier", relate Beya. Cette arrière-grand mère dynamique de 64 ans, connue par plusieurs générations et beaucoup de familles, prépare cet événement chaque année, depuis 2008, date de lancement de cette campagne par l’association Dons solidaires.

"Sans Dons solidaires, nous n’aurions pas pu faire un arbre de Noël et offrir des cadeaux. On a beaucoup de chance de les avoir. C'est un partenaire privilégié", remercie Nesrin, coordinatrice du centre social Espoir à Chanteloup-les-Vignes.

Dans la salle, où les festivités se préparent, quatre espaces sont dédiés aux quatre tranches d’âge, de zéro à quatre ans, de quatre à six ans, de huit à neuf ans et les dix et onze ans.

Pour l'heure, à Chanteloup-les-Vignes, les bénévoles, s'occupent de collecter les cadeaux qui s’amoncellent petit à petit, tant le nombre de bénéficiaires augmente chaque année.

De plus en plus de bénéficiaires 


"J'ai rencontré des bénéficiaires qui venaient enfant, et qui viennent maintenant avec leurs enfants," raconte Beya. Kkalida est très heureuse de pouvoir en bénéficier. Maman isolée, avec deux petites filles, sans ce rendez-vous, elle ne pourrait rien offrir à ses enfants. "Je suis seule, avec aucun emploi et mes revenus qui sont uniquement issus de minima sociaux, je n’ai pas le budget pour acheter des cadeaux tout neufs", confie-t-elle. 

"En ce moment, les familles viennent s'inscrire et récupèrent leurs invitations pour que les bénévoles puissent conditionner les jouets selon l'âge de l'enfant", explique Nesrin. "On fait des cadeaux pour 1500 à 1200 enfants selon les années, et ça demande beaucoup de travail, je passe plus de temps dans l'association que chez moi", dit Beya en riant.

Depuis début décembre, elle s'affaire avec les autres bénévoles pour préparer l'événement dans la salle des fêtes. En ce moment, l’équipe est en plein dans les emballages des cadeaux. Le centre social Espoir compte une centaine de bénévoles et une cinquantaine se consacre exclusivement à préparer l’arbre de Noël. "Tout le monde participe, des plus petits aux plus grands. Il y a des ateliers avec les enfants du quartier pour préparer les décorations et des retraités qui viennent apporter leurs savoir-faire", explique Nasrin.

Claudine est grand-mère d’une petite fille. Elle pourrait également bénéficier d’un cadeau, mais elle préfère participer à la préparation de l’événement. "Des ressources, j’en ai peu, mais je sais que ma petite-fille va être gâtée, du coup, je préfère laisser mon cadeau à une famille qui en a le plus besoin", avoue-t-elle.

Retraités et étudiants, les nouveaux bénéficiaires

A Bondy, c'est l'effervescence du côté des bénévoles. Tous sont mobilisés et préparent la salle des fêtes mise à disposition par la ville, où les deux mascottes Mickey et Minnie sont prêtes à accueillir les enfants, mais aussi les plus grands. Le but : passer un moment solidaire tous ensemble ce dimanche 11 décembre. "C’est un moment festif, où petits et grands auront tous un cadeau, autour d’un spectacle de magie et de musique, agrémenté d’un goûter et d’une machine à barbe à papa et de pop-corn pour les gourmands. Sans oublier la photo avec le père Noël et la remise de cadeaux. Même les adultes peuvent prendre la pause devant l’objectif", se réjouit Mouna M’Hanni, présidente de l’association Nabyl Solidarité

Aujourd’hui de plus en plus de personnes viennent s’inscrire, et tous ont des profils et des histoires différentes.

Mouna M’Hanni, présidente de l’association Nabyl Solidarité à Bondy ( Seine-Saint-Denis )

Le profil des bénéficiaires a changé au fil des année. Mouna l’a très vite compris à Bondy. Pourtant, son association est jeune, elle a été créée en 2020, en mémoire pour son frère décédé brutalement à la suite d’un accident. Elle s’est vite rendu compte que son action répondait à un besoin urgent dans la ville. "Pour faire mon deuil, j’ai voulu venir en aide aux autres, et je me suis vite aperçue que cela répondait à une très grande demande. Aujourd’hui de plus en plus de personnes viennent s’inscrire, et tous ont des profils et des histoires différentes", souligne-t-elle, "des familles, des femmes seules, des adultes seuls isolés, des femmes victimes de violences conjugales avec enfants, mais aussi de plus en plus de retraités et des étudiants."

"Notre association accueille plus d’une soixantaine de personnes par semaine. Pour notre arbre de Noël, nous serons très nombreux, c’est certain, d'autant que les adultes aussi sont invités à s’inscrire", souligne Mouna. Dons solidaires a toujours été leur partenaire, et le plus gros événement reste Noël Pour Tous.

Créer du lien social 

Pour Dons solidaires, la campagne de Noël est a une grosse envergure. "360 associations ont bénéficié de cette campagne de Noël et vont pouvoir gâter 400 000 personnes au travers de cette opération partout en France", explique Dominique Besançon, Déléguée générale de Dons solidaires  qui collecte également tout au long de l'année, des produits du quotidien comme l'hygiène, l'entretien, les couches et produits bébés, les fournitures scolaires. "Ces rendez-vous, au-delà des cadeaux, permettent de créer du lien social", rappelle Dominique Besançon, 

Quand on s'adresse aux entreprises, c'est principalement pour collecter leurs invendus, des produits neufs exclusivement.

Dominique Besançon, déléguée générale de Dons solidaires

 

Pour les habitants de Chanteloup, cet événement permet de se retrouver et d’échanger. "En plus de recevoir un cadeau, les 800 enfants vont vivre en famille un temps festif avec des ateliers de maquillage, un spectacle de magie, un spectacle de clown, il faut venir pour voir le monde qu’il y a, on dépasse vite les mille personnes", prévient Beya.
Ce moment d’échange est très important, confirme Mouna M’Hanni, présidente de l’association Nabyl Solidarité à Bondy, qui rappelle que beaucoup de femmes isolées et adultes isolés se retrouvent seuls durant ces fêtes de fin d’année. "Quand, ces personnes viennent nous voir, elles se sentent exister et écoutées. Ça leur permet d’oublier un moment, leur solitude et leurs difficultés", note-elle. Un rendez-vous de fin d'année, que l’association Dons Solidaires a su mettre en place, depuis 13 ans, grâce à un partenariat solide et fidèle avec des entreprises qui jouent le jeu.

Des entreprises engagées

Des poupées, des jeux de construction, des circuits de voitures, des puzzles, des peluches et bien d'autres jouets comme des casques, des enceintes pour les plus grands, et pour les adultes des produits de beauté, des parfums, du maquillage, ou encore des montres. Tous ces cadeaux sont neufs. "Tout cela, on arrive à le faire grâce à une trentaine d'entreprises engagée, auprès desquelles nous avons collecté des cadeaux depuis de nombreux mois pour pouvoir en offrir aux plus démunis, aux petits comme aux grands", explique Dominique Besançon.

Pour l’association, l’enjeu est double, une mission à la fois de lutte contre le gaspillage et la précarité.    "Quand on s'adresse aux entreprises, c'est principalement pour collecter leurs invendus, des produits neufs exclusivement, donc des produits qu'ils ont en stocks, excédentaires, et qui retrouvent grâce à Dons solidaires une nouvelle vie, puisqu’ils sont distribués à des personnes en difficultés", ajoute Dominique Besançon.

A chaque Noël, Beya n’en revient pas, tout comme Nesrin quand elles collectent les jouets. "Ce sont de supers cadeaux", préviennent-elles. "Y a des Lego, du Disney, des t-shirts pour des jeunes filles de la marque Nike ou Adidas, ou encore des jeux en bois de la marque Mattel. Des cadeaux que nos bénéficiaires ne pourraient pas se payer, et ça va aider des familles qui ont vu leur pouvoir d'achat pour Noël fondre de plus en plus, chaque année" souligne Nesrin.

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