Afin de sécuriser l’aéroport Charles de Gaulle, un système de reconnaissance faciale sera testé en mai prochain. C’est ce qu’annonce Augustin de Romanet, P-DG de Paris Aéroport.
Des "profileurs" pour détecter les personnes aux "comportements anormaux" et bientôt des tests pour une reconnaissance faciale au niveau des contrôles des passeports. Deux mesures annoncées ce jeudi par le PDG de Paris Aéroport (ex ADP) pour améliorer la sécurité dans les transports aériens.
Paris Aéroport va tester dans les prochains mois un système qui permettra que les personnes n'aient plus besoin de mettre leur doigt sur un petit écran pour être identifiées mais simplement de présenter leur visage devant un écran qui assurera le lien entre la photo du passeport et la photo qui est sur l'écran.
Le Parafe (Passage Automatisé Rapide aux Frontières Extérieures) est un systéme de sas de contrôles automatisés des passeports qui fonctionnent jusqu'alors sur la reconnaissance digitale. Il fonctionnera à terme avec la reconnaissance faciale. Si la photo du passeport est celle d'une personne "à risque". La machine émettra une alerte aux services de police qui viendront l'interroger.
Parafe : comment ça marche aujourd'hui ?
Chaque voyageur passe individuellement dans un sas. Il présente la première page de son passeport devant le scanner. La porte du sas s'ouvre. Une fois à l'intérieur. On vous demande d'apposer vos empreintes digitales sur un écran.Une quarantaine d'exemplaires de Parafe à reconnaissance digitale sont aujourd'hui installés à Roissy-Charles de Gaulle, l' objectif est d'en avoir 80 d'ici trois ans.
Parafe : un système de sécurité mis en cause par l'emission "Cash Investigation"
A l’aéroport de Roissy-CDG, les portiques de contrôle automatisé et biométrique sont réputés ultra-sécurisés. Pourtant en septembre 2015 deux journalistes de "Cash Investigation" étaient passés sans encombre après avoir échangé leurs passeports et utilisé de fausses empreintes digitales.► VOIR aussi : VIDEO. Des journalistes de "Cash Investigation" déjouent les contrôles à Roissy avec de fausses empreintes digitales
Des exemples de reconnaissance faciale
Mumerama.com, un site spécialisé dans l'innovation technologique relate que le gouvernement japonais a annoncé sa volonté d’installer des systèmes de reconnaissance faciale dans les aéroports pour détecter les terroristes, en prévision des Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. « Photographier le visage de tout étranger entrant [sur le territoire] fait déjà partie du système de contrôle des passeports à Narita, Haneda et d’autres aéroports japonais. Le nouveau système de reconnaissance faciale permettra de comparer ces photos instantanément avec des images de terroristes », explique le site Nikkei.Déjà lors des jeux de Sotchi, la Russie avait exploité une technologie de reconnaissance faciale 3D de la société américaine Artec Group précise le site Mercury News, pour renforcer les contrôles d’accès à des zones sécurisées. Le groupe Artec avait expliqué que des tests avaient été menés dans plusieurs aéroports américains.