Après les émeutes, la difficile gestion des festivités pour les villes franciliennes

Alors que la mairie du Blanc-Mesnil a annoncé annuler un événement pour réparer les équipements municipaux dégradés, la mairie de Garges-lès-Gonesse les maintient les festivités.

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Éviter les tensions sans pénaliser les habitants : c'est le difficile casse-tête de nombreuses communes touchées par les émeutes suite à la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par un policier mardi 27 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine).

À Garges-lès-Gonesse, dans le Val-d'Oise, les festivités pour le 14-Juillet, dont le traditionnel feu d'artifice, ont été suspendues. "Nous avons annulé les événements qui pouvaient être de nature à amener du monde de l'extérieur de Garges, les événements de foule. En revanche, tout ce qui était événements de quartier, associatifs, qui concernaient vraiment les gens dans le quartier ou de la ville, ont été maintenus", explique Benoît Jimenez, maire (UDI) de Garges-lès-Gonesse.

Exit la Nations Cup par exemple, qui devait attirer des milliers de personnes dans la commune. Car si le calme est revenu, la ville a été particulièrement touchée par les violences. Une partie de la mairie a ainsi été incendiée, le 29 juin dernier. Cependant, Benoît Jimenez préfère relativiser les événements : "Quand la mairie brûle parce que 25 personnes ont décidé de la cramer, juste avant que ça se passe, j'ai un gala de boxe international sur le parvis de l'Hôtel de Ville qui réunit 1 500 personnes et qui chantent la Marseillaise pour une jeune de chez moi qui fait une ceinture WBC (l'une des fédérations les plus connues de boxe, ndlr)."

Pour l'élu, la politique de la Ville est efficace et doit être poursuivie. En attendant le bilan définitif des dégradations, il espère que les différentes aides annoncées (État, Région ou Métropole du Grand Paris) permettront de combler cette dépense imprévue qui sera "un effort qu'on n'avait pas vu venir et qui nous mettra forcément en difficulté", poursuit l'édile.

Le Blanc-Mesnil accusé de faire "une punition collective"

La ville du Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, a annulé sa plage d'été et ses activités prévues pendant trois semaines à partir de samedi pour réaliser des "économies" qui serviront à payer les dégâts causés lors des émeutes.

"Au regard de l'ampleur des dégâts causés lors des émeutes, 'Beach Mesnil' est annulé cette année. Les équipements municipaux seront réparés avec les économies réalisées", indique sur son site internet la municipalité Libres!.

"On sait bien que dans les quartiers populaires, le droit aux vacances est rare. On annule une initiative qui procure de la joie à une population déjà affaiblie", a regretté auprès de l'AFP la députée de la circonscription, Soumya Bourouaha (PCF). "Le maire pénalise une partie de population pour quelques émeutiers, c'est une punition collective", a ajouté l'élue.

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