L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) est saisie après la plainte d'un étudiant de 22 ans, qui dénonce des violences policières lors de son interpellation à Cergy-Pontoise.
"Le parquet a été informé de ce dossier. Des investigations sont en cours, l'IGPN a été saisie", précise le parquet de Pontoise.
Cette saisine fait suite à un dépôt de plainte pour violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique.
Pierre B., 22 ans, étudiant en école d'ingénieurs, y dénonce une "pluie de coups" par deux fonctionnaires de la brigade anticriminalité (BAC) dans la nuit du 4 au 5 mai à Cergy-Pontoise, raconte son avocate, Marie-Paule Pioli.
D'après son récit, il était en train de rouler un joint dans la rue, après une soirée avec des amis, lorsque deux hommes en civil sortent d'une voiture pour le contrôler. Pierre B. leur demande alors de montrer qu'ils sont policiers et, toujours d'après son avocate, "les coups commencent à pleuvoir, un policier l'étrangle pendant que l'autre frappe".
Lors de la fouille, "un policier lui met la main dans le pantalon et serre très fort ses parties génitales", poursuit Me Pioli.
Les amis de l'étudiant essaient de raisonner les policiers, en répétant que Pierre B. ne résiste pas, mais en vain.
"Il est collé dans la voiture avec de nombreux coups et de nouveau frappé au commissariat sous l'oeil impassible d'autres fonctionnaires", relate Me Pioli. L'avocate indique avoir saisi vendredi le procureur de Pontoise, assortissant la plainte de "non-assistance à personne en danger".
L'affaire a été racontée ce samedi par "Le Parisien", qui révélait le dépôt de plainte.