C'est le premier centre de "préaccueil" en Ile-de-France, qui a pour mission d'orienter les migrants en fonction de leur droit de séjour et a ouvert ce jeudi 12 octobre. Installé à Cergy-Pontoise, dans le Val-d'Oise, il abrite une cinquantaine de personnes dans une ancienne patinoire.
Alors que le centre humanitaire parisien est saturé, un nouvel établissement d'accueil pour migrants a ouvert à Cergy-Pontoise, ce 12 octobre, dans une ancienne patinoire. "Cinquante personnes sont arrivées ce matin" dans cette structure d'une capacité de 200 places maximum, a déclaré le préfet du Val d'Oise, Jean-Yves Latournerie. Ce centre a la particularité d'intégrer deux démarches : la mise à l'abri et le traitement de la situation administrative.
Le centre de Paris est saturé
Le préfet d'Ile-de-France, Michel Cadot, avait annoncé le 25 septembre l'ouverture prochaine d'un "lieu de préorientation" en Ile-de-France, suivi, "sans doute au début de la période hivernale, d'un deuxième centre dans Paris". Il s'agit de "mettre à l'abri les personnes qui sont dans la rue", et pour cela des "maraudes renforcées" ont été mises en place dans la capitale, a indiqué M. Latournerie.Au cours de leur séjour d'"une dizaine de jours" dans ce centre géré par l'association Espérer 95, les personnes seront accueillies avec "un bilan social, sanitaire, de situation..." mené notamment par la Croix-Rouge. Mais à ce dispositif "d'accueil inconditionnel" s'ajoute "un début d'instruction de la demande d'asile", qui aura lieu dans les bâtiments de la préfecture voisine, en collaboration avec l'Office français d'immigration et d'intégration (Ofii).
Mise à l'abri et démarches administratives
C'est une différence majeure avec le centre humanitaire parisien, ouvert porte de La Chapelle à l'intention des "primo-arrivants", et qui est engorgé. Et cette nouveauté est d'avance dénoncée par les associations qui redoutent un "centre de tri". "Vous pouvez l'appeler comme cela mais ce n'est pas le bon terme", a assuré M. Latournerie.Après l'examen de leur situation administrative, les migrants seront "répartis en fonction de leur situation dans des centres d'accueil dédiés" selon qu'ils sont "primo-arrivants", déjà demandeurs d'asile, etc. Ces centres pourront être "sur tout le territoire national".