Des bénévoles livrent 750 repas à des bénéficiaires de la Croix-Rouge dans le Val d'Oise ce vendredi 1er mai. Selon l'association, "une famille sur trois est réduite à ne faire qu'un repas par jour".
Un bon repas chaud. Les bénévoles de la Croix-Rouge du Val d'Oise livrent 750 bénéficiaires dont de nombreuses familles du département ce 1er-Mai.
Le repas contient une salade composée, d'un couscous poulet ou merguez, d'un muffin au chocolat, de dattes et d'une boisson.
"Un vendredi soir il y a dix jours, nous avons dîné indien dans notre local. On s'est regardé à la fin du repas et on s'est dit que les colis alimentaires que nous livrons sont composés de conserves, ce qui n'est pas toujours très chouette. On s'est donc dit que l'on aimerait faire un vrai repas", raconte Timéo Allalou, bénévole à la Croix-Rouge au Parisis et à l'initiative du projet.
"Une chaîne de solidarité" s'est alors mise en place : des restaurateurs professionnels ont prêté leur cuisine, une société a donné 50 kg de dattes. De quoi redonner le sourire au bénévole qui regrette une situation dramatique. "On n'a jamais été dans cette situation pareille. Avant, on apportait l'aide alimentaire pour 15 personnes. Depuis le confinement, nous en sommes à 749 bénéficiaires", poursuit Timéo Allalou.
1 enfant sur 5 ne mange pas à sa faim à Paris
Une situation ressentie dans tous les départements de la région. "Aujourd'hui à Paris, 1 enfant sur 5, vit dans une famille dont le revenu est inférieur au seuil de pauvreté (une personne ayant des revenus mensuels inférieurs à 867 euros, ndrl) et ne mange pas forcement à sa faim", a expliqué Dominique Versini, adjointe à la maire de Paris en charge de la solidarité à France 3 Paris Ile-de-France.Les associations croulent ainsi sous les demandes. Abdel Ghazi, Secrétaire général du Secours populaire de Paris affirme ainsi avoir doublé le nombre de colis alimentaires distribués. Des familles monoparentales, des femmes seules avec enfants sont parmi les personnes livrées, mais aussi de nouveaux bénéficiaires : "Ce sont des publics que l'on ne connaissait pas avant la crise sanitaire, qui avaient du travail". Selon Abdel Ghazi, il s'agit de gens qui avaient un petit boulot : "Pour eux la priorité est de payer leur loyer. Manger est secondaire. Le budget alimentaire est mis à mal d'autant plus que les marchés populaires comme celui de Barbès ou de Belleville sont fermés et que les prix ont explosé dans les grandes surfaces."