Après l'annonce par la préfecture du Val-d'Oise de l'expulsion d'un émeutier et de sa famille d'un logement social dans le Val-d'Oise, la secrétaire d'Etat chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, dit ne pas avoir "de mal à l'assumer".
Le gouvernement assume l'expulsion d'un émeutier condamné et de ses proches du logement social qu'ils occupaient à Deuil-la-Barre, une commune près de Sarcelles dans le Val-d'Oise, a déclaré vendredi la secrétaire d'Etat chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache.
À la question de savoir si elle assumait cette volonté d'expulser de leur logement social des émeutiers condamnés, Mme Agresti-Roubache a répondu au micro de RMC/BFM TV : "oui, pour la tranquillité publique". "Tant qu'on n'a pas vécu à côté de familles de délinquants qui vous pourrissent la vie tous les jours (...) oui, ils n'ont pas leur place dans un logement social, je n'ai pas de mal à l'assumer", a-t-elle lancé.
"Condamnation égale expulsion d'un logement social, ça ne me gêne pas (...) Quand on est parent, on a une responsabilité. Quand on a des frères et des sœurs dont on doit s'occuper, on a une responsabilité de rester dans le cadre de la loi", a-t-elle poursuivi.
"Un autre motif d'expulsion"
Un homme condamné à 12 mois de prison pour avoir pris part, fin juin, aux violences urbaines dans le Val-d'Oise, a été expulsé mercredi avec ses proches du logement social qu'ils occupaient. Cette opération, médiatisée mercredi soir sur le compte X (anciennement Twitter) du préfet du Val-d'Oise, avec plusieurs photos et sous le mot-clé #DroitsEtDevoirs, a suscité de vives critiques.
"La finalité de cette expulsion est liée au fait que cette personne a pillé un magasin (à Deuil-la-Barre, ndlr). Il s'avère par ailleurs, dans ce cas, qu'il y avait déjà un autre motif d'expulsion donc pour gagner du temps on a exécuté un jugement d'expulsion préexistant", avait précisé jeudi à l'AFP le préfet du Val-d'Oise, Philippe Court.