La circulation alternée a été mise en place ce lundi à Paris pour réduire la pollution de l'air en particules fines. Les habitants des communes proches de Roissy demandent que le trafic aérien soit lui aussi réduit, pour participer à cet effort d'assainissement de l'air que l'on respire.
L'association des riverains de l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, premier aéroport d'Europe continentale, a réclamé lundi de ne pas s'en tenir à la circulation alternée pour les voitures mais de réduire aussi le trafic aérien, face au pic de pollution atmosphérique.
L'Avocnar, l'association qui regroupe ces riverains, demande dans un communiqué "la réduction du trafic aérien en cas de pic de pollution", une mesure qui n'a jamais été mise en oeuvre.
"Les polluants issus de la combustion du kérosène sont toxiques", rappelle l'association, citant les oxydes d'azote, les particules fines et les composés organiques volatils émis par les moteurs d'avion.
Les aéroports parisiens polluent trois fois plus que le périphérique
Selon Airparif, qui dispose d'un observatoire dédié à la pollution autour des aéroports parisiens, "les émissions d'oxyde d'azote" de l'ensemble des aéroports parisiens "sont plus de trois fois supérieures à celles du périphérique"."Le trafic aérien contribue pour 8% aux émissions franciliennes d'oxydes d'azote pour 2% aux émissions des particules PM10 et pour 3% aux émissions des particules fines PM2,5".
Le code de l'environnement prévoit spécifiquement la possibilité de réduire la circulation des voitures en cas de pic de pollution, mais est plus évasif sur les mesures qui peuvent être prises quant aux avions. "En cas d'épisode de pic de pollution prolongé, le ministre chargé de l'aviation civile prend les mesures nécessaires pour tenir compte de la pollution due aux mouvements d'aéronefs", énonce la loi.