Ils sont soupçonnés d'avoir braqué la semaine passée un magasin de maillots de bain de luxe près des Champs-Elysées à Paris: six frères ont été mis en examen, dont trois écroués.
Début juillet, dans les beaux quartiers du VIIIème arrondissement de Paris, des témoins préviennent la police qu'un braquage est en cours au magasin Villebrequin, spécialisé dans les maillots de bain et autres articles de plage et de bain. Les marchandises emportées, maillots de bain, bermudas et chemises, ont une valeur à la revente estimée entre 80 et 100.000 euros.
Les policiers, dont l'arrivée est gênée par des barrières sans doute installées par les malfaiteurs, se retrouvent nez à nez avec quatre braqueurs, dont l'un pointe son arme sur eux.
Trois coups de feu sont tirés par un policier, sans faire de blessé, et une course-poursuite s'engage dans Paris puis sur l'A4 et l'A86, jusqu'à un quartier pavillonnaire de Fontenay-sous-Bois, en banlieue. Une course-poursuite particulièrement mouvementée, puisqu'un passager du véhicule des braqueurs, dont un pneu éclate, pointe régulièrement son arme vers les voitures de police tandis que des objets, notamment des extincteurs, sont jetés sur la chaussée pour gêner les poursuivants.
A Fontenay-sous-Bois, les occupants de la voiture se réfugient dans une maison, un des deux pavillons mitoyens occupés par une famille connue pour de multiples faits de délinquance, notamment dans une autre commune du Val-de-Marne, Alfortville.
Les frères ou demi-frères, nés de deux mères différentes, sont interpellés, plusieurs milliers d'euros en espèces sont saisis. En garde à vue, ils nient les faits en bloc, ce qui rend difficile l'établissement de leur responsabilité individuelle. Sur les huit hommes placés en garde à vue dans cette affaire, six, âgés de 18 à 22 ans, ont été mis en examen notamment pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Trois d'entre eux ont été écroués. Deux autres, âgés de 20 et 24 ans, ont été, pour l'instant, placés sous le statut de témoin assisté.
Les enquêteurs cherchent maintenant à établir la responsabilité de la fratrie dans d'autres attaques de magasins de vêtements de luxe. Leurs soupçons sont nés d'un mode opératoire semblable dans ces autres affaires, notamment en ce qui concerne le jet d'extincteurs sur la chaussée pour couvrir leur fuite.