Attaque du commissariat de Champigny-sur-Marne : deux personnes en garde à vue

Deux personnes ont été interpellées jeudi matin dans le cadre de l'enquête sur l'attaque du commissariat de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), indique le parquet de Créteil. 

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Ce jeudi matin à 6h30 deux personnes ont été interpellées à leur domicile et placées en garde à vue. Celle-ci pourrait durer jusqu'à 48 heures, avant une éventuelle mise en examen. Les deux hommes ont été arrêtés à Champigny-sur-Marne dans le cadre de l'enquête sur l'attaque du commissariat, survenue dans la nuit de samedi 10 au dimanche 11 octobre. 

L'un serait mineur, l'autre âgé de 39 ans, affirme Le Parisien. Les deux individus seraient déjà connu des services de police.

La Sûreté territoriale du Val-de-Marne est chargée de l'enquête, ouverte pour "violences en réunion avec arme sur personnes dépositaires de l'autorité publique" et "dégradations de biens publics et de biens privés".

Une attaque aux mortiers d'artifice

Samedi dernier une quarantaine d’individus avaient attaqué le commissariat de Champigny-sur-Marne à l’aide de tirs de mortiers d'artifice. Au cours des faits, qui ont durée près de deux heures, plusieurs véhicules de police ont été dégradés. Une porte vitrée à l’entrée du commissariat avait aussi été abimée à l’aide d’une barre de fer. Au total, huit mortiers ont été retrouvés par les policiers sur place. Deux agents avaient dû se mettre à l'abri dans le sas sécurisé du commissariat. Malgré la violence de l'attaque, il n'y a eu aucun blessé. 

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait aussitôt dénoncé "des actes d'une grande sauvagerie" de la part de "caïds", de "voyous" venus pour "casser les symboles de la République" et "casser du flic".

Cet après-midi plusieurs maires se sont rassemblés devant le commissariat en présence de Laurent Jeanne, maire de Champigny-sur-Marne et de Stéphane Beaudet, Président de l'AMIF. Un "rassemblement des maires investis pour la défense de la République et de nos quartiers", a commenté François Baroin,  Président de l'Association des maires de France et des présidents d'intercommunalité.
 

Les syndicats de police reçus à l'Elysée

Ce jeudi les syndicats de police ont été reçus à l'Elysée par Emmanuel Macron, en présence des ministre de la Justice et de l'Intérieur. Les représentants des forces de l'ordre se sont félicités d'avoir obtenu des "engagements" sur une loi prévoyant un durcissement de la répression pour les "agresseurs de policiers". 

Les députés LREM et Agir ont déposé jeudi une proposition de loi pour protéger davantage les forces de l'ordre. Piloté par Jean-Michel Fauvergue et Alice Thourot, le texte devrait être débattu par l'Assemblée mi-novembre. Parmi les propositions, l'interdiction de "l'usage malveillant" de l'image des forces de sécurité ou une limitation du bénéfice des mesures de réduction de peine pour les personnes déclarées coupables d'agression envers les forces de l'ordre.

Le chef de l'Etat s'est engagé à revoir les syndicats de police dans un an.

 
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