Attentat manqué de Villejuif : la piste peu crédible du kamikaze du Bataclan

Sid Ahmed Ghlam, principal suspect du projet d'attentat avorté contre une église à Villejuif en 2015, a impliqué lors d'un interrogatoire l'un des jihadistes du Bataclan dans la mort d'Aurélie Châtelain, tuée en avril. Une piste jugée peu crédible, rapporte l'AFP dimanche.

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Lors d'un nouvel interrogatoire, Sid Ahmed Ghlam, l'étudiant algérien de 24 ans, suspecté d'avoir voulu attaqué une église de Villejuif, en 2015, a affirmé qu'il reconnaissait le jihadiste Samy Amimour comme le complice qui l'aurait rejoint au matin du dimanche 19 avril 2015 dans cette commune du Val-de-Marne et qu'il accuse d'avoir tué la jeune femme, a expliqué la source.

Selon France Inter et Le Parisien, qui ont révélé l'information, Sid Ahmed Ghlam, en détention provisoire, a raconté lors de cet interrogatoire en décembre avoir reconnu Amimour à la télévision après les attentats parisiens du 13 novembre.

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Mais cette piste est jugée peu crédible, alors que les enquêteurs pensent que Samy Amimour est parti en Syrie au second semestre 2013. Lors de précédentes auditions, Ghlam avait évoqué un complice dénommé "Abou Hamza". Un homme qu'il disait ne pas connaître et qu'il décrivait comme un "Blanc", "entre 22 et 27 ans" et lui parlant "en arabe".

Samy Amimour avait été repéré en Turquie en septembre 2013, en partance vers la Syrie, où il avait pris le surnom d'Abou al Qital al Faransi. Si son retour en France n'est pas daté précisément, les enquêteurs le situent peu avant les attentats de novembre 2015, a expliqué une source proche du dossier à l'AFP. Et des témoignages dans l'enquête sur le 13 novembre permettent de penser que Samy Amimour se trouvait toujours en Syrie dans les premiers mois de 2015.

Pas d'autre ADN retrouvé dans le véhicule d'Aurélie Châtelain

Depuis son arrestation, au matin du 19 avril, alors qu'il venait d'appeler le Samu pour une blessure par balle à la jambe, Ghlam a varié dans ses versions. En garde à vue, il a réfuté tout lien avec la mort d'Aurélie Châtelain, tuée par balle dans des circonstances encore inexpliquées. Il affirmait alors s'être blessé en voulant se débarrasser d'armes trouvées par hasard.

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Puis, le 19 juin, devant le juge, il a reconnu avoir été sur les lieux, se décrivant comme sous la coupe de jihadistes qui l'auraient enjoint de commettre un attentat, projet auquel il aurait renoncé. C'est dans ce récit qu'est apparu Abou Hamza.

Mais les enquêteurs demeurent sceptiques sur la présence d'un deuxième homme. Aucun autre ADN n'a été découvert dans le véhicule d'Aurélie Châtelain, si ce n'est celui de Sid Ahmed Ghlam.
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