Face à un important nombre de contaminations à la Covid-19, les élèves d'un lycée de cette commune du Val-de-Marne ont cours à l'extérieur lorsque le temps le permet.
Depuis quelques jours, les cours dans ce lycée du Val-de-Marne ont pris un tour plutôt expérimental. Professeurs et élèves du lycée polyvalent Gutenberg à Créteil ont décidé de faire classe à l'extérieur dans la cour lorsque le temps le permet. Pas pour prendre le soleil mais pour échapper à l'air confiné.
"Les conditions sanitaires ne sont pas réunies dans les salles de classe. L'augmentation des cas positifs parmi les élèves n'a jamais été à ce point. Il y a vraiment eu une explosion cette dernière semaine. Nos salles ne sont pas équipées de purificateur d'air, nous n'avons pas de capteur CO² pour savoir dans quel état l'air est brassé dans nos salles", explique Fabrice Frattini, professeur de mathématiques dans le lycée.
"Pas de tables, de chaises"
Les cours à l'extérieur : du bricolage comme l'explique ce professeur qui regrette que la distanciation dans les classes ne soit pas respectée. L'opacité sur le nombre de personnes contaminées : même constat chez les élèves qui ne cachent pas leur inquiétude.
"Dans ma classe, je trouve ça ridicule, il y a beaucoup de cas. Ils ne nous préviennent pas, ne nous disent pas qui c'est", pense ainsi une élève.
"On a eu les cours dans la cour de l'école mardi et le mercredi. Ce n'est pas pratique, il n'y a pas de tables, de chaises", rapporte une autre.
Dans son bilan hebdomadaire, l'académie de Créteil indique que 22 classes sont fermées dans le département. Le maire de Bonneuil-sur-Marne réclame que les personnels de l'éducation nationale soient vaccinés en priorité. "Nous avons un contexte catastrophique dans les écoles élémentaires, maternelles ou au collège et au lycée avec énormément d'absences. Soit ils sont cas contacts ou positifs au virus et on se retrouve dans une situation qui n'est plus tenable", affirme Denis Oztorun, maire (PCF) de Bonneuil-sur-Marne.
Une demande relayée pas des élus franciliens comme la maire de Paris. Valérie Pécresse propose quant à elle d'avancer de deux semaines les vacances.