Un joueur et deux spectateurs mécontents ont été placés en garde à vue après l'agression de deux arbitres à l'issue d'un match de football amateur, samedi après-midi au Plessis-Trévise (Val-de-Marne). Réaction ce dimanche de Renaud Hocq, le président de l'Amicale des arbitres du Val-de-Marne.
Trois personnes restaient en garde à vue dimanche au lendemain de l'agression de deux arbitres à la fin d'un match de football amateur au Plessis-Trévise (Val-de-Marne), a indiqué la préfecture. Deux arbitres ont été agressés samedi par une trentaine de personnes descendues des tribunes après la victoire de Villejuif sur Champigny-sur-Marne (4-1) en finale départementale des moins de 17 ans.
Selon la préfecture, un joueur de Champigny, expulsé à cinq minutes du coup de sifflet final, avait harangué les supporteurs de son équipe pour qu'ils envahissent la pelouse.
"C'est faux", a assuré dimanche un encadrant du club, qui a requis l'anonymat. "C'est au contraire un joueur de Villejuif qui provoquait le public après chaque but. Ce n'était pas agressif, mais il les chambrait", a-t-il ajouté.
"Le problème venait du public, pas des joueurs", a-t-il poursuivi. "Mais on n'est pas le PSG, on ne peut pas faire des interdictions de match..."
La ministre des Sports Valérie Fourneyron, qui a condamné l'agression, évoquera la question lundi au ministère lors d'une rencontre avec Patrick Vajda, président de l'Association Française du Corps Arbitral Multisports (AFCAM). Cette réunion, qui était prévue de longue date, devrait permettre de réfléchir à la création d'un module obligatoire de lutte contre les incivilités dans la formation des métiers du sport, a précisé le ministère.
Interrogé ce matin par France 3 Renaud Hocq, le président de l'Amicale des arbitres du Val-de-Marne estime qu'il faut poursuivre le travail de prévention en amont, mais aussi renforcer la sécurité sur les finales, avec des agents de sécurité.
Le président de l'Union nationale des arbitres de football (Unaf) avait estimé en décembre que 500 arbitres de football étaient agressés physiquement chaque saison.
Sur 1.000 rencontres de football amateur durant la saison 2011-2012, il y a eu "18,2 matches entachés d'au moins un incident", selon l'enquête annuelle de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).