Un cas "autochtone" de dengue, transmis sur place par un moustique, a été recensé pour la première fois à Limeil-Brévannes dans le Val-de-Marne. Une première pour une région aussi au nord selon les autorités sanitaires.
L'Agence régionale de santé (ARS) a confirmé dans un communiqué qu'il s'agissait du "premier cas autochtone de dengue en Île-de-France".
Un "cas autochtone" signifie que la personne n'a pas voyagé récemment dans les régions du monde, comme les Antilles, où circule largement ce virus transmis d'une personne à l'autre par les moustiques tigres, mais que la personne a probablement été infectée sur place après avoir été piquée par un moustique.
Ces cas étaient jusqu'alors observés dans des régions du sud, au climat a priori plus favorable au moustique-tigre. Le cas évoqué par l'ARS Île-de-France est donc le premier dans une région aussi au nord.
En 2022, la situation épidémiologique vis-à-vis de la dengue en France métropolitaine a été "exceptionnelle", selon un bilan publié cet été par Santé publique France. Les transmissions autochtones pour la seule année dernière ont dépassé le nombre total de cas identifiés sur 2010-2021 : 66 cas, contre 48.
La présence des moustiques susceptibles de transmettre la maladie ne cesse de s'accroître depuis près de 20 ans en métropole dans un contexte facilité par le réchauffement climatique.
Une maladie virale
La dengue est une maladie virale qui se traduit par une forte fièvre avec, dans de rares cas, une évolution vers une forme plus grave provoquant notamment des saignements. Les décès sont toutefois très rares - environ 0,01% de l'ensemble des cas.
En Outremer, les Antilles sont en phase épidémique depuis mi-août, et les autorités sanitaires surveillent les profils à risque de formes graves, notamment les patients atteints de drépanocytose.