L'artiste Maca a peint cette fresque en hommage au combat de Gisèle Pelicot sur un mur de Gentilly, dans le Val-de-Marne. Cette peinture devrait rester plusieurs semaines.
Les traits de Gisèle Pelicot sont devenus pour certains un manifeste. Une femme violée et livrée à d'autres hommes par son mari pendant des années, qui ne veut pas se cacher. Dessiné sur un mur, ce portrait interpelle certains passants :
"Elle est parfaite, elle n'a pas honte. Ce n'est pas à elle de se cacher. Il faut que le viol, l'abus des femmes, et la place des femmes et la façon dont elles sont manipulées soient enfin mis sur la place publique", raconte une riveraine.
Une fresque réalisée à quatre mains. Un mélange de graffiti et de street art pour rendre hommage à cette femme. L'artiste, qui ne souhaite pas être reconnue, souhaite aussi que le regard sur les victimes des violences sexuelles change.
"Elle devient un symbole parce qu'elle sort du cliché de ce que l'on imagine être la victime de viol, parce qu'elle a un certain âge, parce que c'est une mère, une grand-mère. D'une manière générale, malheureusement, et moi la première, on représente de belles jeunes femmes en street art. Pour une fois, cela change", indique l'artiste Maca.
Dans quelques semaines, la fresque devrait être remplacée. Mais le visage de Gisèle Pelicot est devenu le symbole de la force et du courage des victimes de viol.