Un CRS est jugé devant les assises des Yvelines pour avoir réclamé des faveurs sexuelles à des femmes, contre la promesse de ne pas les verbaliser. Il est également jugé pour des viols ou des agressions sexuelles.
Des faveurs sexuelles contre la promesse de ne pas verbaliser... Un CRS est jugé depuis lundi après-midi pour viols, agressions sexuelles et corruption devant les assises des Yvelines."Je ne reconnais pas les viols", ni les atteintes sexuelles, a déclaré l'homme de 37 ans, au premier jour de son procès. Révoqué depuis les faits, l'ancien policier d'une compagnie autoroutière "reconnaît" d'autres accusations, comme "la corruption passive", en ayant fait des propositions sexuelles à des femmes, contre sa clémence. Il reconnaît également une "exhibition" en présence de l'une des femmes.
A la sortie d'une boîte de nuit
Parmi les dix victimes recensées dans cette affaire, six se sont constituées partie civile. L'ancien CRS est accusé de deux viols "par personne ayant autorité" sur l'une des automobilistes, d'agressions sexuelles contre celle-ci et quatre autres, de corruption passive envers dix d'entre elles et d'exhibition sexuelle devant l'une.Des faits qui se sont déroulés en région parisienne, entre 2010 et 2013. La plupart des victimes ont croisé la route du CRS à la sortie d'une boîte de nuit des Yvelines, le Pacha Club, à Louveciennes. Après lui avoir notifié l'infraction, presque toujours un taux d'alcoolémie trop élevé, le policier proposait à l'automobiliste un compromis pour s'affranchir du PV.
L'enquête avait débuté en 2013 par la plainte de l'une de ces femmes, qui accusait le fonctionnaire d'exhibition sexuelle. Le verdict est attendu vendredi.