150 lycéens interpellés à genoux à Mantes-la-Jolie : une enquête judiciaire confiée à l'IGPN

Le 6 décembre dernier, 151 élèves de Mantes-la-Jolie, âgés de 12 à 21 ans, avaient été interpellés aux abords du lycée Saint-Exupéry. Les policiers avaient demandé aux élèves de s’agenouiller, mains sur la tête. La scène, filmée et diffusée sur internet, avait provoqué une polémique nationale.

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Le parquet de Nanterre a ouvert mardi une enquête préliminaire dans l’affaire des lycéens mis à genoux de Mantes-la-Jolie (Yvelines), a appris vendredi l’AFP. C’est l’IGPN, plus communément appelée « police des polices » qui a été saisie pour faire la lumière sur cette affaire. 

« Un mépris patent du parquet envers les mineurs victimes »

C’était le 6 décembre dernier : en marge d’une mobilisation nationale de lycéens sur fond de mouvement des gilets jaunes, 151 élèves de Mantes-la-Jolie, âgés de 12 à 21 ans, avaient été interpellés aux abords du lycée Saint-Exupéry après divers incidents. Les policiers avaient demandé aux élèves de s’agenouiller, mains sur la tête. La scène, filmée et diffusée sur internet, avait provoqué un tollé général.

Le syndicat lycéen UNL avait alors déposé plainte pour violences policières. Arié Alimi, avocat de familles plaignantes et de l’UNL, a déclaré à l’AFP être « dramatiquement effaré qu'il n'y ait pas eu d'enquête judiciaire ouverte depuis deux mois, ce qui démontre le mépris patent du parquet envers les mineurs victimes, ainsi qu'à l'égard des associations qui se sont constituées parties civiles ». Il a également précisé qu’un juge d’instruction indépendant serait saisi « compte tenu de la reprise en main globale du parquet par l’exécutif »

Une vingtaine de plaintes déposées

Une vingtaine de plaintes pour « actes de torture et de barbarie » et « diffusion illégale » de vidéo de personnes entravées ont été déposées par des familles, et d’autres devraient suivre, a indiqué à l’AFP Me Alimi.

Une enquête administrative est déjà en cours, et le Défenseur des droits a aussi déclaré qu’une enquête avait été ouverte le 7 décembre dernier pour définir les conditions exactes des interpellations.
 
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