La mosquée du quartier des Indes de Sartrouville a de nouveau été fermée par les autorités, pour propagation d'idéologie radicale, alors qu'elle venait de rouvrir après la fin de l'état d'urgence, a annoncé lundi la préfecture des Yvelines.
La mosquée du quartier des Indes à Sartrouville venait de rouvrir après la fin de l'état d'urgence. Elle a de nouveau été fermée samedi par les autorités pour propagation d'idéologie radicale, a annoncé lundi la préfecture des Yvelines. La durée de la fermeture est de six mois.
Fermée un mois, entre le 2 octobre et le 2 novembre, à la suite d'un arrêté préfectoral pris dans le cadre de l'état d'urgence, la mosquée des Indes a cette fois-ci été frappée samedi d'une fermeture administrative pour une durée de six mois. L'arrêté préfectoral lui reproche notamment d'être un "foyer ancien de l'islam radical" et de laisser libre cours à "des prêches radicaux, marquant leur hostilité aux principes républicains et incitant à la haine à l'encontre des autres religions".
Il est reproché aux gestionnaires de la mosquée de diffuser "Une idéologie néfaste chez les jeunes"
Le responsable de la mosquée des Indes et président de l'Association cultuelle des musulmans de Sartrouville, Saïd Djelleb, nie de son côté toutes ces accusations, disant ne pas comprendre cette nouvelle fermeture. Les autorités accusent les gestionnaires du lieu de culte de propager une idéologie néfaste chez les jeunes qui "se sentaient autorisés à légitimer le jihad, ainsi qu'en témoignent les nombreux tags aux alentours de la mosquée, légitimant Daech et insultant l'Etat français".
La préfecture relève enfin dans son arrêté les "tensions et actes violents survenus de manière récurrente" après la première fermeture, comme des "incendies de véhicules" ou "le caillassage des véhicules RATP", qui démontrent selon elle "l'emprise" de la mosquée "sur la vie locale et la radicalisation de certains habitants du quartier"."Nous avons fait preuve de transparence avec le préfet, on a fait les concessions nécessaires même si on n'a rien à se reprocher", a de son côté expliqué à l'AFP Saïd Djelleb. Son association a déposé un recours pour excès de pouvoir devant le tribunal administratif qui sera examiné mardi à Versailles.