Le maire de Poissy, dans les Yvelines, a invité des médecins à la "vigilance", en matière d'arrêts de travail. Selon le maire, l'absentéisme des agents territoriaux représenterait "un coût de deux millions d'euros" par an pour sa commune.
Les salariés de la ville de Poissy sont-ils plus souvent arrêtés que dans le privé ? Vaste débat dont s'est emparé le maire Les Républicains de Poissy, Karl Olive. Dans un courrier adressé le 25 mars à des praticiens, le premier magistrat de la ville invite ces derniers "à faire preuve d'une vigilance accrue et à ne pas hésiter à orienter (leurs ) patients (les agents de la ville vers le médecin de prévention", selon L'Humanité qui publie le document.
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Arrêts de travail :
— KARL OLIVE (@KARLOLIVE) April 12, 2016
20j en moyenne à Poissy
11j en moyenne dans le privé #ArrêtsDeComplaisance @RMCinfo @ericbrunet #BrunetRMC #Poissy
Un coût de deux millions d'euros
Dans sa lettre, le maire de Poisy affirme que "s'il est communément admis que moins de 5 % des agents abusent des arrêts maladie, que moins de 1 % des médecins prescrivent des arrêts dits de "complaisance", il est toutefois indispensable de réduire au maximum ces pratiques que je ne saurais accepter plus longtemps".Selon Karl Olive, ces abus représenteraient pour la ville "un coût de deux millions d'euros", sans compter la "dégradation du service public" induite par le non-remplacement de l'agent en arrêt de travail.
Adressée à 45 praticiens, selon la mairie de Poissy, la lettre a suscité la colère de certains médecins, rapporte l'AFP. 17 médecins généralistes ont ainsi fait part de leur "sidération", tout en dénonçant une "remise en cause inédite et inadmissible de (leur) indépendance professionnelle".