Assassinat de Samuel Paty : une commission d'enquête va être créée pour "établir les failles de ce drame"

Lors d'une conférence des présidents du Sénat, la création d'une commission d'enquête a été actée. Elle permettra de faire la lumière sur les manquements et les failles qui ont mené à l'assassinat du professeur, en dépit des menaces et des signalements.

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À la demande de la famille de Samuel Paty, une commission d'enquête va être créée afin d'établir les "failles" qui ont permis l'assassinat de l'enseignant. Cette décision a été actée ce mercredi suite à la conférence des présidents du Sénat. Ils doivent encore se prononcer ce jeudi matin dans l'hémicycle, sur la création de cette commission d'enquête.

Formellement, ce sont la commission de la Culture et de l'Education et la commission des Lois qui ont demandé à se voir conférer les prérogatives attribuées aux commissions d'enquête, pour une durée de six mois. Elles entendent mener "une mission conjointe de contrôle afin d'examiner la question du signalement et du traitement des pressions, menaces et agressions dont les enseignants sont victimes".

La sœur de Samuel Paty demande "des comptes aux personnes responsables"

Dans une lettre publiée par le site d'information en ligne Factuel, Mickaëlle Paty, la sœur de Samuel Paty, assassiné en octobre 2020 dans un attentat islamiste, a souhaité le mois dernier pouvoir "demander des comptes aux personnes responsables de la mauvaise gestion, du traitement erroné de la menace pesant sur mon frère et du défaut de prévoyance qui en a découlé".

Dans ce courrier, elle demandait "l'ouverture d'une enquête parlementaire afin d'établir les failles de ce drame et de tenter d'en colmater les brèches". Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) avait alors souhaité mercredi que cette demande soit examinée avec "attention" et "empathie respectueuse".

Assassiné près de son collège

Le 16 octobre 2020, l'enseignant en histoire-géographie de 47 ans avait été poignardé puis décapité près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par Abdoullakh Anzorov, un réfugié russe d'origine tchétchène. Cet islamiste radicalisé avait été abattu dans la foulée par la police.

Il reprochait au professeur d'avoir montré en classe, lors d'un cours sur la liberté d'expression, des caricatures de Mahomet.

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