La principale du collège de Conflans-Sainte-Honorine où enseignait Samuel Paty a porté plainte pour menace après avoir reçu un message vocal.
Le cauchemar ne s'arrête pas à Conflans-Sainte-Honorine. La principale du collège du Bois d'Aulne, où enseignait Samuel Paty, a porté plainte pour menace. Elle a reçu un message vocal "menaçant", qui accusait le collège de laxisme dans la défense du professeur décapité le 16 octobre 2020.
Cette plainte a été déposée "pour outrage et menace de crime ou de délit contre personne chargée de mission de service public", a indiqué le parquet de Versailles, sollicité par l'AFP.
"Un mélange d'insultes et de menace"
Selon le rectorat, la cheffe d'établissement a porté plainte le 10 décembre "suite à un message menaçant sur la boîte vocale du collège". Une source proche de l'enquête en cours a, de son côté, précisé à l'AFP que ce
message était constitué d'"un mélange d'insultes et de menaces" visant le collège et l'accusant, en substance, de laxisme dans la défense de M. Paty.
Le 16 octobre, Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie de 47 ans, a été décapité par un Russe tchétchène radicalisé, après avoir montré des caricatures du prophète Mahomet à ses élèves, dans le cadre de cours sur la liberté d'expression.
Début décembre, une enquête administrative de l'Education nationale a été publiée, restituant les événements survenus avant son assassinat. Le rapport conclut notamment que l'institution et l'établissement ont pris "des dispositions avec réactivité pour gérer le trouble".
A l'inverse, l'avocate de la famille de M. Paty, Virginie Le Roy, a jugé que "les institutions", dont l'Education nationale, n'avaient "pas su protéger" le professeur.