Baromètre des villes marchables : médaille d'or pour Magny-les-Hameaux, bonnet d'âne pour...

Le baromètre des villes et villages "marchables" vient d'être publié. En Île-de-France, le pire côtoie l'excellence pour les piétons, selon les auteurs de l'enquête, qui déplorent que les municipalités franciliennes privilégient les aménagements pour les vélos et négligent les piétons.

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A+ ! C’est la note attribuée à une commune où le piéton se sent en complète sécurité pour marcher à son aise sur des trottoirs aménagés et bien entretenus. Et selon ces critères définis par le collectif " Place aux piétons", Magny-les-Hameaux, à 27 km à l'ouest de Paris dans les Yvelines, semblerait être le paradis des marcheurs.

Les notations de ce baromètre vont de A+ à G . 230 villes et villages ont été soumis à la critique de piétons et Magny-les-Hameaux est la seule commune à obtenir un A+ en Île-de-France, ex aequo avec quatre autres municipalités en France.

En tête du podium des villes les plus "marchables", on trouve également Vincennes, Versailles et Asnière-sur-Seine.

"On mène depuis de nombreuses années des actions", explique Bertrand Houillon, le maire de Magny-les-Hameaux. " On a aménagé des espaces publiques où le piéton est prioritaire et en sécurité", détaille-t-il, "des espaces séparés des voitures, des espaces de rencontres, un lien pour les piétons entre des quartiers et des hameaux, on a posé des bancs adaptés aux seniors qui leur permettent de se relever plus facilement."

Magny-les-Hameaux , 9500 habitants, est à 20 minutes en voiture du centre de Saint-Quentin-en-Yvelines, ville conçue dans les années 70, à l'époque du tout voiture. Chaque jour, un flux important de véhicules passe par la commune pour se rendre à Versailles ou à Saint-Quentin. " Ce sont des trajets domicile-travail et on a réservé certains axes de la commune à une desserte exclusivement locale", explique le maire.

Bons et mauvais élèves

Globalement et concernant la plupart des communes figurant dans ce baromètre, le manque de confort est l'une des principales critiques émises par les piétons. 68 % d'entre eux estiment que les aménagements (bancs, toilettes, placettes... ) pour faciliter la vie des marcheurs, sont tout simplement absents.

C'est le cas, par exemple, à Aubervillers en Seine-Saint-Denis, située en bord du périphérique et traversée par de multiples voies. La commune est classée F. Et du point de vue des piétons questionnés, Aubervillers coche toutes les mauvaises cases. En particulier, le manque de confort prédomine dans le ressenti des marcheurs albertivillariens. Selon le collectif "Place aux piétons", ce manque signifie, entre autres, l'absence de signalétique, la présence de poubelles et de poteaux sur les trottoirs ou encore l'empiétement intempestif des voitures.

Dans ce palmarès, Anthony, Créteil, Palaiseau, Pantin, Saint-Cyr-l'Ecole, Saint-Denis et Saint-Maur-des-Fosséset et Paris écopent d'un très modeste E.

Mais encore plus bas dans le classement, le moral du piéton frôle le bitume, Alfort-Ville, Maison Alfort, Melun et Villiers-sur-Marne écopent d'une mauvaise notation en F. La mention la plus basse est décernée à Villejuif dans le Val-de-Marne, classé G. La commune rivalise à ce niveau avec...Marseille.

"Dans l'esprit des municipalités, c’est vélo, vélo, vélo !"

Pour l'association 60 millions de piétons, le marcheur reste un usager", qui n'est pas dans le radar des municipalités. Dans l'esprit des municipalités, c'est vélo, vélo, vélo !" ,assène Christian Machu de 60 millions de piétons, l'une des associations du collectif "Place aux piétons", auteur de ce baromètre des villes marchables.

Christian Machu évoque la situation à Saint-Quentin-en-Yvelines où il réside : "c'est une ville où il est très difficile de marcher, il y a un plan vélo, mais on essaye de les sensibiliser à la question piétonne, aux déplacements des personnes à mobilité réduite qui souhaiteront se rendre les sites olympiques".

Christian Machu regrette que les communes tardent à se préoccuper de "la cause piétonne", et pointe du doigt, comme le souligne l'enquête, une montée des conflits d'usage : un partage de la voie de plus tendue entre marcheurs et deux roues.

C’est à Paris que la délicate question du conflit d'usage entre marcheurs et cyclistes revient le plus dans les critiques des piétons qui se sont saisis de cette enquête. "Déroutés par la circulation des vélos et des trottinettes, les piétons se sentent invisibles et inaudibles, la tension monte", alerte Christian Machu.

À Paris, c'est le plus significatif mais, il y a eu un tournant à la fin de l'année", note-t-il, "ils ont sorti un code de la rue, et là nous sommes en train de faire avec la ville de Paris un vrai plan piéton", se félicite-t-il, tout espérant que toutes les villes de France vont suivre le même chemin.

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