Cyclistes grillant les feux rouges, trottinettes sur les trottoirs, camions de livraison en double file. La maire de Paris Anne Hidalgo souhaite mettre en place un "code de la rue" pour l'été 2023. Objectif : lutter contre les comportements dangereux dans la capitale.
Rien ne va plus dans les rues et sur les trottoirs parisiens. C'est ce qui ressort d'une consultation citoyenne effectuée à l'automne, a indiqué Anne Hidalgo pointant la "difficile cohabitation entre les piétons, les cyclistes, les trottinettes, les taxis, les véhicules de livraison et les bus".
Question sécurité, "ça ne va pas", a reconnu la maire, "nous allons régler les problèmes". En février, une concertation "associant habitants, experts, partenaires publics comme privés" aura pour objectif de "déboucher sur un code de la rue" parisien qui pourrait être mis en place en juin prochain.
Augmentation des incivilités
Depuis la crise sanitaire et l'aménagement des "coronapistes", vélos, trottinettes, monoroues et autres engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) se sont multipliés dans la capitale. Le succès est tel que les cyclistes connaissent leurs premiers bouchons aux feux rouges. La piste du boulevard Sébastopol, une des plus fréquentées d'Europe, enchaîne les records et enregistre jusqu'à 18.000 passages par jour.
Avec cette vague, ont aussi augmenté les incivilités qui mettent en danger utilisateurs et piétons : non-respect des feux et des priorités, écouteurs sur les oreilles, conduites en état d'ivresse... Pour l'adjoint à la transformation de l'espace public David Belliard, interrogé par l'AFP, il s'agit de parvenir à une "bonne cohabitation" tout en "protégeant les plus vulnérables, donc en donnant la priorité aux piétons".
1.000 nouveaux agents municipaux devraient également renforcer la sécurité des piétons, annonce la Ville.
Anne Hidalgo n'a en revanche rien dit quant au contrat des trottinettes en libre-service, qui arrive à échéance en février et que son équipe menace depuis septembre de ne pas renouveler. Les trois opérateurs ont prévu de se retrouver place de l'Hôtel de Ville mercredi 11 janvier pour alerter sur leur situation.