Des travailleurs sans-papiers du secteur du bâtiment sont en grève depuis deux semaines pour dénoncer leurs conditions de travail. Une trentaine de salariés soutenus par la CGT se sont réunis mercredi à Sartrouville, dans les Yvelines.
Des ouvriers sans-papiers qui travaillent sur des chantiers en Île-de-France, et qui sont employés par une entreprise de plomberie, mènent une grève depuis deux semaines. Ils dénoncent notamment des heures supplémentaires non payées, des prises de congés impossibles et des licenciements abusifs.
"Nous ne sommes pas déclarés, c'est comme un travail au noir. Mais on nous fait croire qu'on est déclaré", déplore Maxime Koffi, l'un des travailleurs grévistes.
Des grosses sociétés qui "doivent se dépêcher d'intervenir pour faire le ménage"
La société, qui a changé de nom à plusieurs reprises, a procédé à 19 licenciements en 2024. La CGT dénonce ces pratiques abusives des petites entreprises du bâtiment, sous-traitantes de grands groupes. "Elles travaillent pour des grosses sociétés (...) qui ne se salissent pas les mains, et qui peuvent même dire qu'elles ne sont pas au courant. Elles doivent se dépêcher d'intervenir pour faire le ménage... Ou alors elles sont complices et profitent elles-mêmes de la surexploitation des travailleurs", alerte Michel Campagnac, responsable de l'union locale CGT de Bezons.
La CGT demande la reconnaissance des droits de ces salariés pour leur régularisation. Contactée, l'entreprise n'a pas répondu à nos sollicitations.