Départementales 2021 dans les Yvelines : découvrez les résultats du premier tour

Dans le cadre des élections départementales, les électeurs yvelinois étaient invités, ce dimanche 20 juin, à voter. Découvrez les résultats à l’issue du premier tour.

 

Un nouveau grand chelem pour la droite ? Ce dimanche 20 juin, les électeurs étaient appelés aux urnes afin de renouveler le conseil départemental des Yvelines pour les six prochaines années. Tandis que le département compte 21 cantons, 42 sièges sont en jeu au total. Comme partout ailleurs, les candidatures sont présentées sous la forme d'un duo composé d'une femme et d'un homme, avec leurs suppléants respectifs.

Les résultats du premier tour

A Mantes-la-Jolie, le président sortant du département Pierre Bédier et Nathalie Pereira arrivent en tête (37,2 % des voix) pour un duel attendu face au binôme RN formé par Cyril Nauth et Mathilde Androuët.

A Bonnières-sur-Seine, le tandem LR représentant la majorité actuelle (Josette Jean et Patrick Stéfanini) obtient 38,0 %. Au second tour, il affrontera le duo RN de Monique Führer-Moguerou et Laurent Morin.

Pour ce qui est des cantons où la gauche mise sur l’union, à Trappes, Anne-Marie Bouquet (PCF) et Ali Rabeh (Génération.s) obtiennent un score de 39,3 % des votes exprimés. Anne Capiaux (LR) et Nicolas Dainville (LR) rassemblent, eux, 37,0 % des voix.

A Limay, le binôme LR (Guy Muller et Cécile Dumoulin) réunit 37,5 % des suffrages exprimés. Et ce devant les 26,6 % de la gauche, représentée par Djame Nedjar (PCF) et Catherine Potier (EELV).

A Montigny-le-Bretonneux, la gauche peut-elle y croire ? Laurence Bouleran (MoDem) et Lorrain Merckaert (Div Centre), avec 37,7 %, devancent le duo DVG de Claire Lavenant et François Morton à l’issue du premier tour.

Enfin dans le canton des Mureaux, Marc Herz (LR) et Cécile Zammit-Popescu (LR) obtiennent 33,8 % des voix. Du côté de la gauche, Boris Venon (PS) et Gwenaële Guillo (DVG) rassemblent 19,2 % des suffrages exprimés.

► Retrouvez l’ensemble des résultats ici.

Quelle abstention dans les Yvelines ?

Le taux d'abstention s'élève à 66,4 % à l'issue de ce premier tour dans les Yvelines. Un chiffre en hausse par rapport à 2015, où l'abstention était de 54,7 %.

Les enjeux des départementales dans les Yvelines

La majorité sortante va-t-elle une nouvelle fois emporter l’intégralité des sièges ? L’assemblée est aujourd’hui présidée par Pierre Bédier (LR) : ancien député des Yvelines entre 1993 et 2009 et maire de Mantes-la-Jolie entre 1995 et 2005, il a été président du conseil départemental de 2005 à 2009. De retour à la tête des Yvelines en 2014, à la suite de la démission d'Alain Schmitz, il a été réélu en 2015. La droite et le centre ont alors gagné l’ensemble des sièges. Cette année, Pierre Bédier compte défendre son bilan : sur la liste présentée cette année, 26 des 42 conseillers sortants sont de nouveau de la partie.

Face à l’hégémonie de la majorité "Ensemble pour les Yvelines" (EPY), la gauche espère l’emporter sur certains cantons et ainsi former une opposition, actuellement inexistante. Si elle reste parfois divisée, certains candidats ont réussi à rassembler les différentes tendances pour ces départementales. La droite devrait toutefois l’emporter sans difficultés majeures dans de nombreux cantons, comme à Poissy où Karl Olive (DVD) se représente, aux côtés de Suzanne Jaunet (LR).

Autre enjeu : quels résultats pour le RN ? En 2015, le parti d’extrême-droite était présent dans huit cantons. Le mouvement revient cette année en ayant placé des candidats dans l’ensemble des cantons yvelinois. Quant à LREM, le parti de la majorité présidentielle ne semble pas en position de gagner. le mouvement a investi des binômes à Mantes-la-Jolie, Bonnières-sur-Seine, Versailles-1, Trappes et Montigny-le-Bretonneux. Sur le canton de Houilles, le maire LREM Julien Chambon se présente aux côtés de la conseillère sortante Nicole Bristol (LR), sous l’étiquette de la majorité départementale.

Les cantons à surveiller

La gauche peut-elle créer la surprise dans certains cantons ? A Trappes, le maire Ali Rabeh (Génération.s) et Anne-Marie Bouquet (PCF) rassemblent derrière leur duo les communistes, les socialistes, les écologistes et LFI. Le binôme affronte la maire adjointe à Élancourt Anne Capiaux (LR) et le maire de la Verrière Nicolas Dainville (LR). Autre Canton où la gauche est réunie : Montigny-le-Bretonneux. Le maire de Guyancourt François Morton (DVG) et Claire Lavenant (DVG) font face au maire de Montigny-le-Bretonneux Lorrain Merckaert (DVD) et Laurence Boularan (MoDem). La gauche peut aussi espérer un succès à Limay, avec un binôme formé par Catherine Potier (EELV) et Djamel Nedjar (PCF), adjoint au maire de la ville, face aux conseillers sortants Cécile Dumoulina (LR) et Guy Mullera (LR).

Le RN, lui, peut notamment tenter de l’emporter à Bonnières. Le parti d’extrême-droite, représenté par Monique Führer-Moguerou et Laurent Morin, fait face à la conseillère sortante Josette Jeana (LR) ainsi que Patrick Stefanini : ancien préfet du Puy-de-Dôme et de la Gironde, ce haut fonctionnaire a entre autres été directeur de campagne pour Jacques Chirac, François Fillon mais aussi Valérie Pécresse. Pierre Bédier a d’ailleurs souligné au cours de sa campagne le risque que représente selon lui le RN. Le président sortant se représente à Mantes-la-Jolie, avec cette année Nathalie Pereira (DVD). Face au duo, on trouve notamment le binôme RN formé par Cyril Nauth, l’ancien maire de Mantes-la-Jolie, et Mathilde Androuët.

Les temps forts du débat des candidats sur France 3 Paris Île-de-France

Pour débattre, Karl Olive (DVD, candidat "Ensemble Pour les Yvelines" à Poissy), Ali Rabeh (Génération.s, candidat à Trappes), Laurent Morin (RN, candidat à Bonnières-sur-Seine) et Aicha Borges (LREM, candidate à Trappes) étaient réunis sur notre plateau. Karl Olive a commencé par souligner l’importance de défendre le "bilan" de la majorité. De son côté, Ali Rabeh s’est dit "serein et confiant" alors que sa campagne s’inscrit dans un contexte particulier : son élection à la mairie de Trappes en juin 2020 a été annulée début février par le tribunal administratif de Versailles, et il a été condamné à un an d’inéligibilité. Mais l’édile a rappelé avoir fait appel. Quant au RN, Laurent Morin a appelé à "mettre un terme à l’emprise" selon lui du président sortant : "L’enjeu c’est d’écarter le système Bédier où règnent clientélisme, hyper-fiscalisme, opacité et condamnations". Aicha Borges a, elle, mis en avant l’envie de "porter une voix différente" tout en évoquant un "débat constructif" avec la majorité actuelle.

Principal thème du débat : la solidarité. Ali Rabeh a reproché à la majorité de ne pas assez investir pour mettre en place "les moyens et l’encadrement humain nécessaires". Même critique de la part d’Aicha Borges, selon qui le budget à destination de la solidarité n’est "pas suffisant". Karl Olive a répondu que la majorité actuelle était "concernée" tout en évoquant un travail "collectif et collégial, avec la Région". De son côté, Laurent Morin a proposé de "créer une cellule de chasse à la fraude sociale".

Pour conclure le débat, Karl Olive a présenté le Département comme "le partenaire de proximité". Aicha Borges a, elle, mis en avant un "projet lié aux réalités du terrain". Quant à Ali Rabeh, le candidat a souligné l’importance de faire naître une opposition au conseil départemental, et appelé à "innover" face au "défi écologique". Quant à Laurent Morin, il a mis l’accent sur la question de la sécurité, en évoquant "trois attentats islamistes", "des émeutes", ou encore "des commissariats attaqués".

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