Flins : les salariés de l’usine Renault mobilisés contre le plan du constructeur

Alors que la direction a précisé mardi son plan d’économies, les salariés du site de Flins (Yvelines) ont débrayé ce mercredi matin. La moitié des effectifs pourraient disparaître selon l’intersyndicale, sans certitude sur la pérennité de l’usine.

Front intersyndical uni à Flins-sur-Seine, dans les Yvelines. Les salariés du grand centre industriel Renault ont débrayé ce mercredi matin, en protestation contre le plan d’économies de 2 milliards d'euros sur trois ans que vient de préciser le constructeur, mardi. Au total, 4 600 emplois sont concernés en France, dont 2 100 pour les usines et 2 500 pour l’ingénierie.

La direction évoque des départs volontaires et le non-remplacement de départs à la retraite, mais le plan pourrait avoir de lourdes conséquences, notamment à Flins. Le groupe Renault projette en effet de stopper l'assemblage de véhicules dès 2024 sur le site francilien, afin d’y transférer différentes activités. Un choc, et une page qui se tourne si le projet du groupe aboutit : dans l’usine des Yvelines, les travailleurs assemblent des véhicules depuis 70 ans.

C’est la moitié des effectifs qui pourraient disparaître.

Franck Daout (délégué CFDT Renault)

Et d’ici quatre ans, l’usine pourrait perdre la moitié de ses effectifs. Pour rappel, le site de Flins regroupe 2 600 salariés en CDI et 1 600 intérimaires.

Le transfert des activités de l’usine de Choisy vers Flins

"Si on laisse se dérouler ce projet, effectivement, c’est la moitié des effectifs qui pourraient disparaître, d’une part, affirme Franck Daout, délégué CFDT Renault, à France 3 Paris Île-de-France. Ce sont des compétences qui vont disparaître. Et on n’est même pas sûr, au vu de ce que le dossier propose, d’un avenir certain de ce site, étant donné que ce n’est pas clair du tout. Ils ne savent pas du tout où ils vont. Ce n’est pas acceptable."

Mardi, suite aux présentations de la direction en CCSE (Comité social et économique central), la CGT a dénoncé une "stratégie court-termiste" qui sacrifierait la capacité du constructeur "à innover et à produire sur le sol national". "Les dirigeants conservent leurs œillères et ne changent pas de braquet, dénonce le syndicat dans un communiqué. L’entreprise ne réinvestit pas, ne donne pas les moyens nécessaires pour la capacité d’innovation, la recherche, ni pour le développement d’une gamme populaire qui créerait des volumes. Au contraire, elle s’enlise dans une stratégie court-termiste, qui risque d’être sans retour."

En présentant son projet mardi, la direction a par ailleurs réaffirmé sa volonté de transférer les activités de l’usine de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) à Flins. Situé à 60 km de distance, le site de Choisy reste, lui, le seul concerné par l’annonce d’une fermeture à l’horizon 2022. Comme à Flins, les salariés du Val-de-Marne sont également mobilisés contre le plan d’économies prévu par l’industriel français.

 

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