Un CRS a été renvoyé fin décembre devant les assises des Yvelines, accusé notamment de "viols" ou "agressions sexuelles" sur des femmes à qui il réclamait des faveurs sexuelles contre la promesse d'effacer des procès-verbaux, a appris l'AFP mardi auprès du parquet de Versailles.
Onze victimes ont au total été recensées, en région parisienne, entre 2011 et 2013, a détaillé le parquet. Ce policier d'une compagnie républicaine de sécurité (CRS) autoroutière, âgé de 37 ans, est accusé de "viols par personne ayant autorité" sur l'une de ces femmes, d'"agressions sexuelles" contre celle-ci et quatre autres, de "corruption" envers dix d'entre elles et d'"exhibition sexuelle" devant la onzième.Il est notamment reproché au policier d'avoir "sollicité, en sa qualité de fonctionnaire, des attouchements pour ne pas verbaliser", a résumé le parquet.
"Des contrôles routiers du samedi soir"
Dans un premier temps, le juge chargé de l'affaire avait renvoyé le policier devant un tribunal correctionnel. Mais le parquet de Versailles avait contesté cette décision et la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles lui a donné raison le 23 décembre dernier en renvoyant le policier, actuellement en détention provisoire, devant les assises. Il devrait être jugé dans les prochains mois.Il s'agissait souvent "des contrôles routiers du samedi soir", a relaté Laurent Barone, l'avocat du policier. Plusieurs de ces femmes "sortaient d'une boîte connue" des Yvelines, le Pacha Club, à Louveciennes. Selon le parquet, les faits de viols et d'agressions sexuelles reprochés au policier ont eu lieu à Louveciennes, mais aussi Nanterre et Vaucresson, dans les Hauts-de-Seine, et ceux d'exhibition sexuelle au niveau de Morainvilliers, dans les Yvelines.