La mairie de Sartrouville, dans les Yvelines, a été la cible d'une cyberattaque jeudi 17 août. Les services touchés sont en cours de rétablissement. Une demande de rançon a été faite suite au vol de données, mais la mairie ne paiera pas et a annoncé porter plainte.
Après une cyberattaque "d'ampleur" survenue ce jeudi 17 août, la ville de Sartrouville se veut rassurante. Les services informatiques sont en cours de rétablissement et "l'activité municipale devrait reprendre très prochainement son cours normal", précise la Ville dans un communiqué. Le site internet et le standard de la mairie ne sont toutefois pas opérationnels.
L'attaque a été rapidement endiguée, elle aurait ciblé "certains serveurs informatiques". Un impact limité selon la mairie, mais pas sans conséquence. Des données bancaires, des fichiers sur les marchés publics, des informations personnels sur les agents municipaux, sur les ressources humaines ou encore sur les centres médicaux ont été volées, a indiqué une source policière à France 3 Paris Île-de-France.
Une plainte déposée
Peu de temps après la cyberattaque, une rançon a été demandée : un scénario classique de "ransomware" ou "rançongiciel". "Une fois qu'ils (les pirates informatiques, ndlr) ont des données qui peuvent leur permettre de vous faire chanter, ils chiffrent le réseau informatique, ce qui fait que votre ordinateur n'est plus accessible, explique Christophe Clarinard, consultant en informatique et cyberattaque. Ils vous disent 'Maintenant, vous payez la rançon. D'une part pour retrouver votre système, et si vous ne voulez pas, nous divulguerons des informations sensibles'", détaille-t-il à France 3 Paris Île-de-France.
La Ville, qui ne veut pas payer cette rançon, a annoncé qu'une plainte avait été déposée auprès de l’office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC)."
Sartrouville ne fait pas figure d'exception. Fin juillet, la mairie de Chevilly-Larue avait été la cible de pirates informatiques. En décembre dernier, l'hôpital André-Mignot au Chesnay-Rocquencourt (Yvelines) avait été victime d'une attaque similaire. Des attaques en constante augmentation, alors que près de 30% des collectivités territoriales ont été victimes d'une rançongiciel en 2020 selon une étude du Clusif (Club de la sécurité de l'information français).