Le département des Yvelines s'est doté d'un Conseil des institutions musulmanes, dont la première réunion a eu lieu mardi 16 juin. L'initiative, la première du genre en revient au préfet Erard Corbin de Mangoux.
Ce nouveau Conseil des institutions musulmanes des Yvelines (Cimy) sera amené à se pencher sur des "problématiques très pragmatiques": lieux de prières, mixité sociale ou encore radicalisation...
Un "comité exécutif" d'une douzaine de personnes, dont la forme doit encore être définie et les membres nommés, se réunira tous les mois "pour faire émerger ces problématiques" et rencontrera une fois par trimestre -sauf urgence- le préfet, l'union des maires et le Conseil départemental.
La première réunion s'est tenue en présence des représentants de certaines associations, lieux de prière et mosquées du département, d'élus, du président du Conseil départemental, ainsi que de responsables des autres communautés religieuses. A terme, "toutes les associations musulmanes ont vocation à entrer dans le Cimy", promet M. Corbin de Mangoux." Elles ont toutes été approchées et elles viendront progressivement."
Il s'agit, a-t-il expliqué, d'une "expérimentation locale" qui "s'inscrit dans la démarche de dialogue avec les communautés religieuses souhaitée par le ministère de l'Intérieur", après les attentats jihadistes de janvier explique le préfet. Le Cimy s'ajoute au Conseil régional du culte musulman (CRCM), antenne du Conseil français du culte musulman, mais n'a pas vocation à lui "faire de l'ombre", assure encore le préfet, pas plus qu'à l'"instance de dialogue" lancée lundi par le gouvernement. "Il s'agit de trouver des solutions à des problèmes locaux, de monter des projets".
Les Yvelines comptent quelque 70 lieux de prière et une trentaine de mosquées, "mais il y a encore des besoins", estime le préfet. Le département est l'un des principaux foyers de radicalisation en France, au regard notamment des départs pour le jihad en Syrie.