Un "comité de vigilance et d'action contre le Front national" à Mantes-la-Ville (Yvelines), seule commune francilienne conquise par le parti d'extrême droite lors des municipales, doit être lancé mercredi soir, ont indiqué ses animateurs dans un communiqué.
"Après le choc de l'élection municipale à Mantes-la-Ville, (...) de nombreux citoyens et plus de 40 organisations (associations culturelles, citoyennes et politiques) ont décidé de se rassembler au sein d'un comité de vigilance et d'action mantevillois", indiquait la semaine dernière le communiqué de ce comité qui sera officiellement créé mercredi soir lors d'une assemblée générale à Magnanville (Yvelines). "Si la victoire de l'extrême droite est une catastrophe (...) elle doit être l'occasion pour les républicains d'une réaction constructive, afin d'en atténuer les effets sur les habitants", précisait-il.
Ce comité auquel participeront également des élus d'opposition de gauche entend former un "rassemblement le plus large possible, dépassant les étiquettes partisanes" et avec l'objectif de "mettre le FN sous surveillance", a expliqué Said Benmouffok, membre de l'organisme et élu d'opposition PS. "Nous veillerons à ce que l'égalité de traitement entre tous les Mantevillois soit respectée", a ajouté Bénédicte Bauret, élue d'opposition Front de gauche et présidente de la section locale de la Ligue des droits de l'homme, association qui adhère à ce comité.
"Cette ville n'aurait jamais dû tomber dans les mains du FN", affirme Saïd Benmouffok regrettant "les divisions à gauche et chez les républicains". Eric Visintainer, élu d'opposition DVD, a décliné l'invitation à rallier ce comité anti-FN la semaine dernière: sur son blog, Mantes en mouvement, il a raillé "les gesticulations de la gauche mantevilloise" et l'a exhortée à faire son "autocritique".
En tête aux deux tours des municipales, Cyril Nauth, seul maire frontiste francilien, a été élu le 30 mars avec 30,26% des voix à la faveur d'une quinquangulaire et de divisions au sein de la gauche.