Le directeur d’une entreprise de téléassistance dans les Yvelines a souhaité mettre en place le pass sanitaire dans son entreprise afin de dénoncer les « incohérences » entre sa catégorie professionnelle et celles dans lesquelles ses salariés interviennent.
Le directeur de l’entreprise de téléassistance Bluelinea située à Elancourt (Yvelines) souhaitait imposer à ses salariés le pass sanitaire malgré le fait que son entreprise ne figure pas parmi les catégories concernées par l’obligation de présenter un certificat de vaccination ou un test négatif.
Ce vendredi, Laurent Levasseur a décidé après plusieurs consultations avec ses salariés de ne pas appliquer la mesure, mais il note tout de même que son évocation auprès de ses employés a mené à une prise de conscience de la part de certains employés non-vaccinés. "La plupart d’entre eux ont compris que le fait d’intervenir et de venir en aide à des personnes fragiles, que ce soit des patients dans des EHPAD ou bien des personnes à mobilité réduite était la raison d’être de notre entreprise et que pour protéger ces populations, la vaccination était une obligation", assure le directeur.
Ainsi, le P-DG note que cette absence d’obligation de présenter un pass sanitaire touche l’ensemble des personnels qui interviennent auprès de personnes fragiles venant de l’éxterieur des structures de soin et qui ne sont pas des soignants. « Ceux qui n’ont pas de pass sanitaire parmi nos techniciens se voient donc refuser l’accès aux bâtiments dans lesquels ils interviennent, doivent se présenter dans une pharmacie et présenter un test négatif pour avoir accès au batiment et pouvoir continuer leur journée de travail », explique-t-il.
« J’ai souhaité cette mesure pour dénoncer un vide juridique »
À travers le recours à cette mesure, le directeur a souhaité dénoncer le fait que le pass sanitaire soit demandé dans les structures de soins pour les personnes fragiles tels que les Ehpad ou les établissements accueillant des personnes à mobilité réduite et que les entreprises de prestataires extérieurs qui interviennent au sein de ces établissements ne le demandent pas. "J’ai voulu pointer du doigt l’incohérence du fait que l’on demande par exemple à des visiteurs occasionnels d’un hôpital se voient demander un Pass sanitaire alors des techniciens comme mes employés qui sont au contact de personnes fragiles au quotidien ne sont pas obligés de le présenter" souligne-t-il.
"J’ai simplement expliqué à mes employés que sans pass sanitaire, ils ne pourront plus intervenir au sein des établissements avec lesquels nous travaillons à partir du 1er octobre" poursuit-il. Il se félicite enfin que les discussions autour de la possibilité de cette mesure ait permis une prise de conscience de la part de certains de ses employés jusqu’alors réticents à recourir à la vaccination.