Procès du trésor du gang des postiches : Fourniret explique ses assassinats par son obsession de la virginité

Michel Fourniret comparait avec son ex-épouse Monique Olivier devant la cour d'assises des Yvelines, à Versailles, pour l'assassinat en 1988 de Farida Hammiche, l'épouse d'un de ses ex-codétenus, commis pour faire main basse sur le butin du "gang des postiches".

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Accusé une nouvelle fois d'assassinat devant une cour d'assises, le tueur en série Michel Fourniret, qui comparaît aux côtés de son ex-épouse Monique Olivier, a de nouveau imputé ses crimes à son union avec sa première femme et au fait qu'elle n'était pas vierge lors de leur mariage en 1962.

"Si je n'avais pas épousé une femme qui manquait un peu d'inexpérience, tout ça ne serait pas arrivé", a-t-il affirmé au premier jour de son procès devant la cour d'assises des Yvelines pour l'assassinat en 1988 de Farida Hammiche, l'épouse d'un de ses ex-codétenus, commis pour faire main basse sur le butin du "gang des postiches".
  

Obsession de la virginité

Déjà condamné à la perpétuité pour l'assassinat de sept femmes, Fourniret a souvent expliqué ses crimes par son obsession de la virginité. Il a notamment déclaré aux enquêteurs avoir eu besoin de "chasser au moins deux vierges par an", car sa première épouse, qu'il pensait vierge, ne l'était pas au moment de leur mariage.

Cette dernière avait "eu des vies avant". "Irréversible, le résultat", a poursuivi Fourniret froidement, interrogé par Me Didier Seban, avocat notamment de Jean-Pierre Hellegouarch, le veuf de Farida Hammiche.

Tout de noir vêtu, cheveux et barbe blanche, Michel Fourniret et son ex-femme Monique Olivier, accusée de complicité, comparaissent jusqu'à vendredi pour le meurtre crapuleux de cette femme. Un crime qui a permis à l'"ogre des Ardennes" d'acheter plusieurs propriétés et de perpétrer sa série criminelle.

Épouser "puceau une dame de 7 ans, 3 mois et 18 jours son aînée, mais qui manquait par trop d'inexpérience, (...) c'est comme un obus explosif dans votre tête. Pigé, mec?", a-t-il soudainement lancé à Me Seban en haussant le ton. "Je pige", lui a rétorqué calmement l'avocat.
 

Lingots et pièces d'or

Selon l'accusation, l'assassinat de Farida Hammiche a permis à Fourniret de s'emparer du trésor des "postiches", déterré dans  un cimetière du Val-d'Oise sur les indications de Jean-Pierre Hellegouarch.

Ce dernier avait en effet eu vent de l'emplacement d'une caisse à outils renfermant des lingots et des pièces d'or par un ancien codétenu, un Italien qui s'était évadé de prison avec un membre de cette équipe de braqueurs.

L'or une fois déterré, Fourniret n'aurait alors rien reçu en échange ou pas assez à son goût et avait décidé d'éliminer Farida Hammiche pour récupérer le butin. L'argent lui avait notamment permis d'acheter le château Château du Sautou, à Donchery, dans les Ardennes.
 
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