Ce mercredi, un adolescent a été interpellé au lendemain du tir d'un mortier d'artifice à l'entrée d'un lycée à Mantes-la-Jolie dans les Yvelines.
"Je confirme l'interpellation (d'un) jeune, mineur de 17 ans, récemment exclu du lycée", a indiqué le parquet. Le maire de Mantes-la-Jolie Raphaël Cognet (LR) avait dévoilé auparavant cette information. Selon les premiers éléments, le tir a eu lieu au moment où les élèves rentraient en cours mardi au Lycée Jean-Rostant. Un jeune homme a braqué un mortier d'artifice vers l'entrée, où se trouvait la principale adjointe.
Cette dernière n'a pas été touchée mais le tir a provoqué un mouvement de foule qui a légèrement blessé un élève. "J'étais en salle des profs (mardi) lorsqu'on a entendu un bruit énorme, je suis sorti, il y avait comme un feu d'artifice au niveau de l'entrée. C'était la cohue", décrit Vincent Smith, professeur d'anglais au lycée Jean-Rostand depuis 1996 et syndicaliste Sud-Education. Les chefs d'enquêtes retenus sont "violences avec usage d'une arme sur personne chargée de mission de service public, intrusion dans un établissement scolaire et mise en danger d'autrui", a précisé le parquet.
Un premier tir dans ce lycée en septembre dernier
Un premier tir de "mortier" (feu d'artifice) avait eu lieu le 19 septembre, et l'auteur présumé, un élève exclu dans la foulée du lycée, était convoqué devant le juge des enfants le 19 décembre. "Les autorités académiques mobilisent leurs services pour résoudre cette situation", a fait savoir le rectorat, afin de "favoriser la reprise sereine des enseignements dans l'intérêt des élèves", sans donner plus de précisions. "On a besoin de quelque chose de tangible", martèle Vincent Smith, indiquant que lui et ses collègues reprendront les cours jeudi, "avec des renforts à l'entrée." Seuls quelques enseignants ont maintenu leurs cours mercredi, et les traces de l'épisode de la veille ont déjà été nettoyées. Les rares élèves présents rentraient en classe sous l'œil vigilant de deux membres de la brigade régionale de sécurité de cinq personnes "qui avait déjà été déployée fin septembre et l'est de nouveau jusqu'aux vacances", a indiqué Othman Nassrou, vice-président (LR) de la région Île-de-France.
Des faits similaires en 2021
Ce n'est pas la première fois que des tirs de mortiers d'artifice retentissent au lycée Jean Rostand: en décembre 2021, deux mineurs avaient été interpellés puis présentés à un juge des enfants après des tirs qui avaient visé l'établissement.