Soulagement des autocaristes franciliens mobilisés ce lundi

Victimes de la crise sanitaire et économique, des autocaristes indépendants se sont mobilisés ce matin. Il souhaitaient être reçus par la direction d’AXA, leur principal assureur et demandaient une exonération des cotisations d’assurance. Ils ont été entendus.

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Ils se sont mobilisés tôt ce lundi 7 décembre au volant de leur car à l'appel du Collectif des Autocaristes Indépendants. Partis de Gennevilliers, une cinquantaine d’autocaristes s'est rendue devant le siège social d’Axa France, à Nanterre. La compagnie assure majoritairement le TRV, le transport routier de voyageurs. Objectif : obtenir une exonération de leur cotisation d’assurance alors qu'ils ne roulent plus ou peu depuis le début de l'épidémie.

"Nous nous mobilisons car nous demandons un geste aux assurances. En tant qu’autocaristes de tourisme, nous sommes à l’arrêt ou quasiment. Monsieur de Peretti (ndlr : président d’AXA France) a annoncé le 16 avril dernier qu’il faisait une remise des 2 mois de cotisations d’assurance. Des propos confirmés dans les médias la semaine dernière. Mais on a rien reçu à ce jour", dénonce Antonio Farias, porte-parole du Collectif des autocaristes indépendants. "Je suis à jour dans mes cotisations, aucune exonération de cotisations. Pourquoi ne tient-il pas parole?", ajoute-t-il.
 

Nous sommes confinés avec nos autocars, activité : néant

Antonio Farias, porte-parole du Collectif des autocaristes indépendants


Les dirigeants de ces petites ou très petites entreprises sont inquiets. Depuis l’arrivée de l’épidémie, ils ont vu leur chiffre d’affaires s’effondrer. Frédéric Houzé, autocariste indépendant l’affirme : "il n’a plus personne à transporter".

"On espérait mais le reconfinement et le couvre-feu annoncé à partir du 15 décembre met à bas nos espoirs de repartir. On a peur d’un troisième reconfinement. On sera bloqué jusqu’à la mi-janvier mais contrairement aux restaurateurs, nos activités mettent 2 à 3 mois à redémarrer. Il faut du temps pour reprogrammer des voyages ou des sorties scolaires, les comités d'entreprises, les clubs du troisième âge, des touristes étrangers", explique Antonia Farias, membre du collectif et chef d’entreprise, à la tête d’une flotte de sept autocars dans les Yvelines.

Le Collectif des autocaristes indépendants s’appuyaient sur l’ultimatum du ministre de l’économie, Bruno Le Maire qui exigeait, "un gel des primes d’assurance pour tout le secteur de l’hôtellerie, des cafés, de la restauration, faute de quoi le gouvernement instaurerait un prélèvement de 1,2 milliard sur les assureurs". Un ultimatum taxé ce dimanche de "chantage scandaleux" par le P-DG d'Axa France Jacques de Peretti.

Satisfecit des autocaristes

En fin de matinée, alors même qu’un accord a été trouvé entre le gouvernement et les compagnies d'assurance pour le gel des cotisations d'assurance professionnelles dans les secteurs touchés par la crise, la délégation a reçu un appel de la direction d’Axa leur donnant rendez-vous dans les jours à venir. Antonio Farrias s’est dit satisfait : "Nous avons été écoutés. Des discussions vont s’engager en présence de la Fédération des assurances."

L'accord trouvé après un conflit ouvert entre les assureurs et Bercy concerne les entreprises de moins de 250 salariés des secteurs de l'hôtellerie, des cafés, de la restauration, ainsi que l'événementiel, le tourisme, le sport et la culture, a précisé le ministre de l'Economie à la sortie de la réunion avec les assureurs et concerne les autocaristes.

Le Collectif des autocaristes indépendants se félicite de cet accord mais souhaite néanmoins que le gel des cotisations d’assurance concerne également le "temps non roulé" depuis l'arrivée de la crise sanitaire au printemps 2020.



 
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