Département de droite, républicain et légaliste, les Yvelines ont donné en quelque sorte « le ton » de cette séquence électorale. Au premier tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron est arrivé en tête ((28,86), juste devant François Fillon (27,25%).
Rural, entre campagne et forêts, dans sa périphérie, plus urbain à l’approche des Hauts-de-Seine et de Paris, le département des Yvelines est globalement considéré comme un territoire plutôt confortable et favorisé.
Dans ces conditions, il n’est pas très étonnant d’y voir arriver en tête un Emmanuel Macron qui a représenté une vision « optimiste » de l’avenir. Dans les Yvelines, qui détient, selon les chiffres de la Direccte (la direction régionale du travail et de l’emploi) le taux de chômage le plus bas d’Ile-de-France (7,2% en 2014 contre 8,6 pour l’Ile-de-France), et un niveau de revenus un peu plus élevé, les électeurs, souvent présentés de façon caricaturale comme très marqués à droite, votent peu pour le Front National. Marine Le Pen, avec 12,92%, y réalise un score inférieur de 10 points à son score national.
Ses élus de la droite libérale y sont souvent très bien implantés. Cependant, sur beaucoup de sortants ne se représentent pas. Il sera donc intéressant d’observer comment les électeurs organisent leur succession : à droite au profit des Républicains et de l’UDI ou en votant pour les candidats présentés par les « macronistes » de la République en Marche dans 9 des 12 circonscriptions.
On surveillera particulièrement la 2ème circonscription, qui était celle de Valérie Pecresse et où la présidente de la région ne se présente pas, conformément à ses engagements. La 3ème circonscription où le sortant Les républicains, le sarkozyste Henri Guaino a préféré ne pas se représenter (il est candidat à Paris contre Nathalie Kosciusko Morizet). La 5ème circonscription, celle de l’inamovible Les Républicains Jacques Myard. Le maire de Maisons-Laffitte, qui fait désormais figure de dinosaure politique résistera-t-il à la volonté de renouvellement ?
N'oublions pas d'accorder une attention spéciale pour la 10ème circonscription où la juppéïste Aurore Bergé affronte le sortant Démocrate Chétrien, Jean-Frédéric Poisson. Et naturellement pour la très particulière 11ème circonscription, où Benoît Hamon, sortant, a peu de chances de retrouver son siège. Enfin, la 12ème est celle d’une star : David Douillet qui affrontera une candidate République en Marche, Florence Granjus.