L'Office national des forêts (ONF), qui gère les forêts domaniales de la région, a établi une série de mesures visant à prévenir des incendies le temps de la vague de chaleur qui s'abat sur le pays.
L’Île-de-France est confrontée, comme tout le pays, a une intense vague de chaleur. Elle est placée en vigilance orange canicule selon Météo France, qui indique que les températures sont montées à 37°C dans la région ce lundi, et grimperont à plus de 40°C ce mardi.
Dans ce contexte, les forêts franciliennes sont-elles en danger ? Ont-elles des risques de s’embraser comme celles de la Gironde – où plus de 14 000 hectares de forêt sont déjà partis en fumée – sous l'effet de la chaleur et de la sécheresse ? L'Office national des forêts (ONF), qui gère les forêts domaniales d’Île-de-France, cherche à prévenir au maximum des feux de forêts le temps de la vague de chaleur.
50 forêts domaniales en Île-de-France
"Historiquement, la forêt de Fontainebleau a toujours été concernée par le risque incendie. Mais la nouveauté de ces dernières années, c'est que toutes les forêts d'Île-de-France sont concernées. Et avec le changement climatique, cette tendance ne diminuera pas", explique Sophie David, chef de projet Forêt d’Exception à l’ONF, contactée par France 3 Paris Île-de-France. Sur son site internet, l’Office rappelle que l’Île-de-France compte 50 forêts domaniales, soit 72 500 hectares de forêt.
"Mardi, on est en 'risque très élevé' en termes de risque incendie en Île-de-France", précise Sophie David. "Pour la journée de demain et à l'échelle de la région, on met en place des mesures qui interdisent l'accès à certaines routes forestières ouvertes à la circulation. On annule aussi tous les événements qui ont été autorisés par l'ONF demain et les travaux mécanisés à cause du risque d'étincelle", poursuit-elle.
"On fait aussi beaucoup de prévention pour rappeler qu'il ne faut pas fumer, ni faire du feu en forêt", insiste cette responsable. Elle précise que cette dernière interdiction est en vigueur toute l'année et pas juste pour la journée de demain. Les contrevenants à ces interdictions s'exposent à une amende de 135 euros. "On a des arrêtés préfectoraux qui interdisent l'apport de feu (même un briquet, ndlr) dans certaines forêts d'Île-de-France comme c’est le cas à Fontainebleau", indique-t-elle.
La plupart des incendies sont d'origine humaine
L’Office national des forêts a relayé une vidéo sur son compte Twitter en prévision du 14-Juillet, notamment en Gironde. Elle reste cependant toujours d’actualité, applicable en Île-de-France et rappelle "les bonnes pratiques pour limiter ces incendies qui 9/10 sont d'origine humaine".
"Transformation" des feux
"Le risque d’incendie existe. Il est déjà anticipé depuis plusieurs années. On est équipés de véhicules 'feux de forêts' qui peuvent intervenir sur ce cas mais aussi sur les feux de récolte, etc.", explique un porte-parole du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) des Yvelines.
Ce département de l'ouest de la région comporte de nombreuses forêts domaniales. Il y a celle de Rambouillet, de Saint-Germain-en-Laye, de Marly, de Meudon, de Versailles, de Bois d’Arcy et bien d’autres.
Le SDIS des Yvelines précise qu’à "cause du réchauffement climatique, il y a une transformation des feux que l’on rencontre. On passe en quelques années de feux de broussailles ou de sous-bois à de véritables feux de forêts".